Tout le monde se met à la trottinette électrique
C’est un vrai phénomène : la trottinette électrique séduit jeunes et moins jeunes, pour les loisirs, le fun ou les déplacements professionnels. Décryptage du plus tendance des véhicules du moment.
Si vous n’êtes pas l’heureux propriétaire d’une trottinette électrique, sans doute en avez-vous croisé quelques-unes au détour des routes de votre commune. C’est un fait : ces véhicules électriques sont LA tendance du moment. En mars 2022, on dénombrait environ 2,5 millions d’usagers en France. La progression est exponentielle. Cette année, les ventes ont bondi de 42 %. Partout, on se les arrache et de nombreuses enseignes en proposent.
Mis en vente à partir de 300 € pour les modèles de base, ces engins peuvent être conduits à partir de 12 ans. Bridées à 25 km/h, elles offrent une autonomie de déplacement proportionnelle au prix : comptez entre 20 et 30 km pour les modèles de moyenne gamme, voire plus pour les trottinettes haut de gamme.
Tout le monde n’y pense pas forcément, mais il est indispensable de prendre une assurance spécifique lorsqu’on fait usage d’une trottinette électrique : une responsabilité civile pour les dommages qui pourraient être causés à autrui. Compter entre 30 et 35 € pour une année.
Une assurance, un casque, un antivol
Jennifer Jourd’heuil a répondu à notre appel à témoin. Pour cette jeune femme qui n’a pas les moyens d’avoir sa propre voiture, ce mode de déplacement est vraiment révolutionnaire. « J’ai investi 379 € et maintenant je peux me déplacer facilement. Le seul souci est que j’ai peur de me la faire voler », observe la Chaumontaise qui enfourche élégamment son engin, cheveux au vent.
Peu d’usagers mettent le casque. Jugé « trop encombrant » pour les uns, « il tient trop chaud » ou « il dépeigne » pour d’autres. Il reste que la trottinette, qui pèse un peu plus de 10 kg, est un véhicule très prisé des voleurs. D’où l’utilité – la nécessité – de le protéger avec un antivol adapté, plus costaud que celui que l’on emploierait pour un vélo.
Recharger sa trottinette électrique
S’agissant de la maniabilité, les conducteurs sont unanimes : « C’est facile. On s’y fait tout de suite », observe Elliot rencontré devant le lycée Bouchardon. Il faut dire qu’il est aussi adepte du skate et du gyropode. « Le souci, c’est surtout qu’il faut la recharger tous les jours, sinon c’est galère, je me suis déjà fait piéger… » Vu le poids de l’engin, il faut mettre du cœur à l’ouvrage et patiner pour le retour quand la batterie est à plat ! Certains l’emmènent partout : dans le coffre de la voiture, la stationne au bureau ou dans le hall d’entrée de l’immeuble avec, pour motivation principale « ne pas se la faire voler ».
Et même à la rédaction du JHM, on cède à la tendance. Une collègue témoigne. « C’est simple, on a facilement l’équilibre. L’inconvénient, c’est surtout qu’il n’y a pas de clignotant. On ne peut pas tendre le bras, comme avec un vélo et encore moins à droite puisqu’on avance en accélérant avec la main droite. C’est surtout embêtant dans les ronds-points », constate cette utilisatrice qui souhaite alléger sa facture de carburant.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr