« Tout ce que nous avons aujourd’hui a été conquis dans le sang et les larmes »
Après les différentes actions menées tout au long de la journée, la manifestation à Saint-Dizier a été fortement suivie. Le record des 3 000 manifestants est tombé.
A Saint-Dizier, la journée de mobilisation a été très longue depuis la prise du rond-point d’Ancerville à 5 heures du matin (lire par ailleurs). Certains comme Manuel Porcar, secrétaire générale de l’Union locale CGT, y sont allés « dès 3 heures ». Pourtant, après 17 heures, ils ont toujours répondu présent, micro en main pour les traditionnels mots d’avant manifestation.
« Ils arrivent à nous décevoir même quand on est déjà déçus. Tout ce que nous avons aujourd’hui a été conquis dans le sang et les larmes. Nous nous mobiliserons jusqu’au bout, jusqu’au retrait de la réforme », prévient Benjamin Cabartier, secrétaire générale CGT cheminots. « Ce n’est pas le dernier jour », embraye Eric Bardot de Sud Education, qui a rendu hommage aux 200 grévistes mobilisés depuis le petit matin.
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Parti de la place Aristide-Briand, le cortège a emprunté cette fois-ci l’avenue de la République. Une petite pause devant la fleuriste Sweet Roses qui s’est transformée en ovation. La raison ? Trois affiches posées en vitrines avec trois mots : Mort au 49.3. Après un passage par la rue François-1er et un détour le long des Halles, le groupe s’est arrêté devant la sous-préfecture : « Faire une photo à 4 000 c’est compliqué », clame non sans humour Jean-Luc Bouzon, conseiller municipal d’opposition PCF. Selon d’autres chiffres, ils étaient 2 500 personnes. JHM quotidien en a compté un peu plus de 3 000.
Dernière remontée musicale par la rue Gambetta, c’en est terminé de cette longue journée de mobilisation, que tous considèrent comme « une réussite ». Après quatre journées consécutives de mobilisation, l’intersyndicale va discuter de la suite des opérations.
Louis Vanthournout