Tous contre le harcèlement à la M2K

SOCIAL. Sur initative du centre social M2K, un temps fort contre le harcèlement scolaire a été organisé, ce mercredi 15 novembre, au centre social M2K, en présence du Phill, de l’ADPJ et, surtout, de la gendarme Mélissa Beaudet, de la Maison de protection des familles.

« Qui s’est moqué de lui ? Tout le monde sauf un garçon ! ». Diffusé au centre social M2K, ce mercredi 15 novembre, le clip de prévention contre le harcèlement scolaire a fait mouche. Il présentait un collégien victime de grossophobie, avec, qui plus est, partage et amplification sur les réseaux sociaux. Une dimension pour le moins moderne du harcèlement, désormais multiforme, toujours à cheval entre “monde réel” et vie sur le web, qui génère de nombreux dégâts, physiques, mentaux et psychologiques. Après plusieurs suicides d’adolescents intervenus cette année, notamment celui de Steve Lucas à Golbey (Vosges), le fléau du harcèlement scolaire est devenu une grande cause nationale. Le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, en a fait son cheval de bataille prioritaire.

Ce temps fort a été réalisé avec l’intervention de Mélissa Beaudet, gendarme de la Maison de protection des familles de la Haute-Marne (une nouvelle unité départementale de la gendarmerie, fondée en décembre 2022, basée à Chaumont), des intervenants des Promeneurs du Net de Haute-Marne et le soutien du Phill et de l’Association départementale de la protection jeunesse (ADPJ). Une dizaine de parents et d’enfants étaient présents sur place pour parler du ressenti des enfants sur le harcèlement notamment à l’école et sur les réseaux sociaux.

Dimension protéiforme

Ce rassemblement a évidemment eu pour but de lutter contre toutes les formes de harcèlement mais particulièrement contre le harcèlement scolaire qui augmente de plus en plus. « On estime que, sur une classe de trente élèves, il y en a cinq ou six qui ont déjà vécu une situation de harcèlement », a indiqué Mélissa Beaudet, qui insiste particulièrement sur sa dimension désormais protéiforme : « Le harcèlement scolaire a toujours existé. Mais avant l’ère d’Internet et des smartphones, la victime avait au moins un temps de répit chez elle. Aujourd’hui, elle n’en a plus, le harcèlement est constant, continu ».

La Haute-Marne, y compris Langres, est relativemement épargnée par ce phénomène. Mais il n’est pas inexistant : « Récemment, il y a eu dans un collège langrois un problème avec des photographies prises sous la porte des toilettes des filles et diffusées sur les réseaux… ». La gendarme présente et les intervenants essaient de faire comprendre ce qu’est le harcèlement aux jeunes présents pour leurs faire prendre conscience que le harcèlement peut avoir de graves répercussions si aucune communication est établie avec les adultes présents au collège ou les forces de l’ordre. Ce temps a permis de susciter des prises de conscience et de faire part des ses émotions. A l’issue de la présentation, un jeu de société sur le thème d’Internet et des réseaux sociaux, créé par les Promeneurs du Net, a conclu l’après-midi.

De notre stagiaire, Morgan Bensallah, avec N. C.