Tour du Portugal : Léo Bouvier 76e et satisfait
Dans un parcours taillé pour les grimpeurs, le coureur de Chalindrey, Léo Bouvier, a participé au Tour du Portugal, du 9 au 20 août. Ce fut son premier grand tour depuis quelque temps et a acquis une 76e place générale très encourageante !
Le Haut-Marnais Léo Bouvier a pris part, du 9 au 20 août, au Tour du Portugal. Le parcours, établi sur dix étapes plus un prologue, était plutôt dévolu aux grimpeurs, de par ses étapes de montagne souvent très relevées.
Ce n’était de toute évidence pas la tasse de thé d’un sprinteur comme Léo Bouvier, qui s’est tout de même bien amusé. « Je m’y suis rendu avec deux assistants et amis et cela a été génial à faire. » Il a dû sortir de sa zone de confort, même si tout n’a pas démarré idéalement.
Lors de la première étape, le Calindrien a subi un problème mécanique et n’a pu faire mieux que la 107e place. Mais la seconde, bien plus propice aux sprinteurs, lui a souri : il a réussi à remonter un groupe parmi les hommes de tête pour terminer à une superbe 7e place, au terme d’un sprint massif.
La 3e étape au Portugal, elle, s’est révélée un peu plus compliquée, mais fructueuse tout de même : quelques bosses étaient parsemées sur le parcours, avec un dénivelé de deux kilomètres sur les presque 200 de course. « Il y a eu de grosses côtes dans les derniers kilomètres et les gros sprinteurs ont lâché » raconte d’ailleurs Léo Bouvier. « J’ai réussi à rester dans le groupe des poursuivants, ce qui m’est très surprenant. » Cette performance lui a valu la 66e place d’étape, la 86e provisoire au général.
La suite du Tour du Portugal, début août, n’a pas été de tout repos, car les plus grosses difficultés attendaient encore Léo Bouvier, après la 3e étape. La 4e faisait office de transition, puisqu’elle faisait elle aussi la part belle aux sprinteurs. Le Haut-Marnais a signé la 10e place au sprint, mais s’est dit « un peu déçu. Je me suis fait enfermer dans le dernier virage. Mais deux Top 10, c’est quand même pas mal ! »
La montagne du Portugal : costaude, mais pas fatale
Puis virent enfin les choses sérieuses dans cette boucle Ouest-Ibérique : les 5e et 6e des dix étapes proposaient les premières montées à plus de 1 000 mètres, au sommet de Covilhã Torre (1 988 mètres), puis Videomonte (1 108 mètres). Les pourcentages, de l’ordre de 7,8 % maximum, n’ont pas effrayé Léo Bouvier. «Je ne me suis pas fait distancer de trop, donc c’était une étape où je me suis surpris (67e place). Sur la 6e (68e), le topo a été le même : j’étais plus à l’aise que je ne le pensais dans les montagnes ! »
Un jour de repos a pris place entre les 6e et 7e étapes. Cette dernière a été la plus compliquée pour Léo Bouvier. Et il est passé de justesse sur la ligne : « dès le 10e kilomètre, j’ai été largué. Je suis resté avec un petit groupe, loin derrière le peloton : on a fini cinq minutes avant la fin du délai réglementaire ! » C’était chaud.
Mais, comme on le dit souvent, « le vélo, ça ne se perd pas » : Léo Bouvier a profité d’une étape de puncheurs pour s’illustrer. La victoire d’étape sur le Tour du Portugal n’était pas forcément à portée, mais un excellent classement se profilait…Avant qu’une crevaison ne lui mette un coup d’arrêt ! « Elle est arrivée au pire moment » raconte le Calindrien. « C’était un moment où je pouvais me placer, mais j’ai dû me contenter de la 32e place (et premier poursuivant au passage). »
Enfin, les 9e et 10e étapes (montagne et chrono) sont venues conclure un Tour du Portugal globalement réussi pour le Haut-Marnais : malgré de lointaines 95e et 77e places pour finir, il a décroché une belle 76e place générale, au vu du profil du parcours.
« Mon objectif était de finir » analyse t-il. « Cela a été une délivrance et un grand sentiment d’accomplissement, en plus d’être un excellent entraînement. Je garde en tête mes deux Top 10 d’étape qui sont satisfaisants. »
En septembre et en octobre, le programme va se charger pour le coureur haut-marnais : après le Portugal, il ira en Chine pour le Tour du Poyang Lake, le Munster Land Giro en Allemagne puis le Tour de Turquie.
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr