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Tour de transition – L’édito de Christophe Bonnefoy

Sur le Tour de France, on parle d’étapes de transition. Celles où il ne se passe pas grand-chose. Où, presque, seule la richesse du paysage arrive à capter l’attention du téléspectateur. Des étapes d’un calme plat, qui suivent ou précèdent une autre promise au spectacle, aux rebondissements, faite entre autres de montagnes qu’on voudrait soulever.

Que faudra-t-il retenir de ce Tour 2020 ? Sans nul doute qu’il aura, lui aussi, été de transition. A cause du virus, dans toutes les têtes bien évidemment. Ce qui n’enlève bien sûr rien à la vaillance des coureurs. Ils ont joué le jeu. A l’image des deux premiers du classement, dont l’esprit de conquête a réussi sur l’avant-dernière journée à faire monter l’adrénaline, jusqu’à chambouler l’ordre établi, à la veille du final. Mais même si les spectateurs – masqués – ont fait ce qu’ils pouvaient pour encourager les champions sur le bord des routes, rien à voir avec les bains de foule des dernières années, à ne même plus voir le bout du chemin, noyé dans le brouillard humain. Ça sera pour l’an prochain, on l’espère.

D’ailleurs, par chauvinisme avouons-le, on préfère, sinon oublier, en tout cas vite remiser dans le tiroir de l’oubli cette édition différente, assez spéciale. Nos petits Français auront été absents. Pas au rendez-vous. A l’image d’Alaphilippe ou de Pinot, qu’on rêve de voir, en 2021, lever les bras au ciel lors de prestigieuses étapes ou porter le trophée à bout de bras le dernier soir, sur les Champs-Elysées.

Un Tour à effacer ? Sûrement pas. Au moins aura-t-il eu le mérite d’exister. Ce n’était pas gagné d’avance, en des temps où festivals et salons ont été annulés en chaîne. Un Tour de transition, mais un Tour quand même.

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