Tour de France 2019 : Viviani victorieux au sprint à Nancy
Hier, l’équipe de Julian Alaphilippe, la Deceuninck-Quick Step, a poursuivi sa domination sur le Tour de France, entre Reims et Nancy, avec le succès au sprint d’Elia Viviani, épaulé par un certain Julian Alaphilippe pourtant en jaune.
On ne l’arrête plus. L’équipe belge du manager Patrick Lefévère, la Deceuninck-Quick-Step, peut avoir le sourire, avec déjà deux succès en quatre étapes sur le Tour.
Dans cette journée de plaine entre Reims et Nancy, promise aux sprinteurs, trois courageux ont pris rapidement les devants (le Français Yoann Offredo, son équipier chez Wanty, Backaert et Schär (CCC). Offredo, déjà échappé à Bruxelles, puis vers Epernay, a été le premier à “sauter”. Puis le Suisse Schär a été repris avant le sommet de la dernière difficulté, à 15 km de l’arrivée. Après les accélé- rations des formations Bora, pour Peter Sagan, et Sunweb, pour Michael Matthews, ce sont finalement les coéquipiers de Viviani, dont Julian Alaphilippe en personne, qui ont fourni un gros travail pour l’Italien, qui ouvre son compteur sur la Grande boucle. Ce dernier a devancé le Norvégien Kristoff (UAE) et l’Australien Caleb Ewan (Lotto-Soudal) à l’issue d’un sprint réglé comme du papier à musique.
Viviani ouvre son compteur sur le Tour
Elia Viviani, dont les rumeurs l’annoncent l’an prochain à Cofidis, était évidemment tout sourire après sa première sur le Tour, lui qui a déjà gagné sur le Giro et la Vuelta. « Il me manquait une victoire sur le Tour et c’est désormais chose faite. Je voulais déjà gagner lors de la première étape. Quand j’ai passé la ligne, je suis resté incrédule, mais je savais dès la flamme rouge que j’allais gagner. C’est très difficile de remonter un coureur lancé. Dans le dernier virage, très étroit, c’était très important de bien se placer. Merci à Dries Devenyns qui a fait le travail, puis à Maximiliano Rickeze et Julian Alaphilippe, et enfin, Michael Morkov, qui m’a parfaitement lancé aux 200 mètres », explique l’Italien, dont le seul souci était de gérer au mieux le vent de face. Le Transalpin a avoué vouloir jouer le maillot vert porté par Peter Sagan, quatrième hier.
Le rêvé éveillé d’Alaphilippe
Pour Alaphilippe, le N°1 mondial, tout s’est bien déroulé dans cette étape où tous les leaders sont restés bien au chaud, avant sans doute le premier écrémage dans la Planche des Belles filles, demain après-midi. « C’est un début de Tour exceptionnel pour nous. On savait qu’Elia (Viviani) était motivé pour le sprint. On a bien contrôlé la fin de course et le sprint. J’ai l’habitude d’aider mes coéquipiers et cela n’a rien changé avec le maillot jaune », a réagi le Français, très heureux de l’engouement du public qui l’adore. « C’est l’une des plus belles journées de ma carrière, avec le maillot jaune et les encouragements du public. C’est incroyable. Je n’ai jamais vu une telle ferveur », explique l’Auvergnat, à qui pour le moment tout réussit, et qui s’attend à une « étape difficile » entre Saint-Dié et Colmar, aujourd’hui, « avec une échappée qui va au bout ou bien un petit sprint. »
De notre envoyé spécial : Nicolas Chapon