Tour ? De ? – L’édito de Christophe Bonnefoy
Qui se souvient du Paris-Dakar ? Des bolides qui traversaient les déserts africains ? Seul le nom est resté. Marketing oblige. C’est depuis pas mal de temps déjà l’Amérique du Sud qui voit débouler motos, voitures et camions aux mécaniques surgonflées.
On laissera de côté cette coupe du monde de football, passée cette année à l’heure d’hiver. Tout en a déjà été dit et il y aura sans doute encore beaucoup à commenter, d’ici à son dénouement. Et même après sûrement.
Alors finalement, que le Tour de France 2024 démarre de Florence – en Italie, oui, oui… – n’est plus vraiment étonnant. C’est désormais une sorte de tradition de le faire partir de l’étranger. Là aussi, pour des impératifs qui n’ont pas grand-chose à voir avec le sport. Mais qu’il arrive dans le Sud pour son étape finale a de quoi largement étonner. Voire, disons-le clairement, vient dénaturer encore un peu plus l’une des épreuves les plus suivies au monde. Les Champs-Elysées, traditionnel sanctuaire du peloton à son arrivée à Paris, vont passer à la trappe, pour cause de Jeux olympiques. On peut comprendre que la grand-messe des JO bouleverse quelque peu l’organisation habituelle. Mais tout de même.
C’est la première fois depuis plus d’un siècle que le Tour ne vivra pas son épilogue sur l’avenue la plus célèbre du monde. Et en l’occurrence c’est… Nice qui remporte la mise, si l’on peut dire. Qui plus est, encore une surprise du chef, c’est un contre-la-montre qui viendra définitivement figer les classements. Il ne manquerait plus que ce Tour de France 2024 consacre son vainqueur sur… la promenade des Anglais !