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Tour Ashton : la colère gronde mais rien ne bouge

Les échafaudages protègent du risque de chute de pierres.

Lundi 13 novembre, dix locataires de Chaumont Habitat ont rencontré la CGT retraités dans le hall de la tour Ashton. Depuis 2022, le syndicat a signalé des problèmes à l’agence régionale de santé, à la préfecture, à l’Agglomération et au Département, mais rien n’a bougé.

C’est dans la pénombre et éclairés avec seulement des lumières de téléphones portables que dix locataires de Chaumont Habitat ont rencontré la CGT retraités, lundi 13 novembre. « Nous organisons cette rencontre pour déterminer les actions futures », indique Marie-Rose Patteli, secrétaire de la CGT retraités. Dans le hall de l’immeuble situé au 53 rue d’Ashton, l’exaspération est à son paroxysme. « Je n’ai pas l’habitude de râler, mais là… ce n’est plus tenable », confie un locataire. Un autre, habitant l’immeuble depuis les années 80, le rejoint. « Moi aussi ce n’est pas dans mes habitudes, mais, là, il y en a marre ». 

Ashton
Il n’y a plus de lumière dans les parties communes.

Fils électriques dénudés, infiltrations dans les appartements, porte d’immeuble ouverte à tous vents, digicode hors service, espaces verts non entretenus, balcons dégradés, prolifération de pigeons… Sans oublier que depuis trois ans, leur immeuble est entouré d’échafaudages pour protéger les passants du risque de chute de morceaux de béton car l’immeuble présente des risques structurels.

Face à cette situation, la CGT retraités a contacté il y a plus d’un an l’agence régionale de santé (ARS), la préfecture, l’Agglomération et le Département. En septembre 2022, l’ARS a visité cinq logements de la tour Ashton. Dans son rapport, elle indiquait que « les désordres constatés peuvent relever de l’application du décret relatif aux caractéristiques du logement décent ». Tout en soulignant que « les constats effectués montrent que les logements incriminés ne sont pas insalubres au sens du Code de la santé publique ».

Travaux prévus en 2024

En janvier 2023, la préfecture a réagi au rapport effectué par l’ARS suite à ses visites. Elle avait alors recommandé « un point régulier avec le bailleur ». Ce qui n’a pas été fait. « Le médiateur n’est même pas là aujourd’hui. Quand on se retrouve tous ensemble pour discuter, il devrait venir quand même… », pointe une locataire.

De son côté, Chaumont Habitat avait déclaré en novembre 2022 à jhm quotidien : « Depuis fin 2020, nous avons connaissance des problèmes structurels du 53 avenue Ashton. Nous avons missionné un bureau d’études en béton armé qui a “scanné” les balcons et fondations afin de mesurer les risques. Les échafaudages restent en place pour protéger le passage du risque de chute de morceaux de bétons ».

Les échafaudages protègent du risque de chute de pierres.

Le bailleur social avait alors indiqué que des travaux commenceraient en 2024, pour un montant de 7 millions d’euros. Toutefois, les locataires n’ont pas eu davantage d’information à ce sujet. « Même s’ils vont rénover, on ne laisse pas des fils électriques qui pendent », pointe Marie-Rose Patteli. Suite au rendez-vous de lundi, le syndicat a indiqué contacter à nouveau la préfecture pour organiser la rencontre proposée il y a près d’un an. Aussi, la CGT-retraités va étudier la possibilité pour les locataires d’arrêter en toute légalité de payer leurs charges, tant que les travaux ne sont pas exécutés.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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