Théo Pomrenka : « Faire bouger les lignes »
Les débuts, c’était sur l’Ornel à Chancenay où résidait sa grand-mère. Lorsque ses parents s’installent à Dommartin-le-Saint-Père, Théo Pomrenka va tremper du fil dans la Blaise. « J’ai fini par écouter M. Leclerc (le dépositaire local de cartes de pêche, Ndlr) en allant aux réunions organisées par la Saumonaise, aux opérations de nettoyage de berges… », souligne Théo.
L’intérêt pour la vie associative est venu par touches successives. Celui pour la protection de l’environnement est lui bien ancré. Depuis longtemps. A tel point que le jeune homme s’est orienté dans cette voie professionnelle en optant pour un BTS gestion et protection de la nature.
Et en matière de pêche, Théo sait ce qu’il veut. Candidat malheureux à la présidence de l’AAPPMA locale à seulement 18 ans, il a intégré le bureau de la Saumonaise avec l’envie de faire bouger les lignes. « Développer les intérêts pour l’environnement, c’est mon objectif. Pour peut-être un jour proposer des aménagements utiles dans le but de créer des parcours labellisés comme ça se fait déjà sur le Rognon », poursuit-il.
« Aujourd’hui, il faut penser la rivière dans son ensemble. Avoir une gestion plus globale des cours d’eau », assure-t-il. Il est vrai que l’AAPPMA locale doit faire avec des problèmes d’étiages réguliers qui sont amplifiés par les retenues d’eau opérées en amont. Les pêcheurs en pâtissent et la vie piscicole aussi. « Les solutions existent pourtant. La pose d’un drain sur Doulevant pour laisser passer l’eau. Une encoche sur le chenal à l’entrée de Cirey-sur-Blaise permettrait d’améliorer l’écoulement. Mais les choses traînent », constate le vice-président adjoint de la Saumonaise.
Théo trouve qu’on pourrait faire mieux en matière d’éducation des usagers. Le vandalisme à la campagne existe aussi. Les panneaux posés par l’AAPPMA pour sensibiliser au fait de remettre les truites fario à l’eau ont été arrachés et ont fini eux aussi à l’eau.
Théo aimerait que l’association crée des commissions afin que les pêcheurs – il sont une centaine à la Saumonaise – s’impliquent un peu plus dans son fonctionnement. Il souhaite aussi se rapprocher de la Fédé 52, organiser une journée pêche en étang afin de réinvestir les bénéfices, créer un panel de pêcheurs… Les idées ne manquent pas.
A. S.
