Théo Durand se rapproche de chez lui au Chaumont VB 52 Haute-Marne
A bientôt 23 ans, Théo Durand arrive au Chaumont VB 52 Haute-Marne avec déjà quelques références et un titre de champion d’Europe, remporté avec Narbonne en Challenge cup en 2022. Malgré tout, au sein du groupe cévébiste, le jeune libéro devra faire encore ses preuves pour glaner du temps de jeu. Mais ce nouveau défi ne lui fait pas peur.
C’est presque un retour aux sources que le jeune Théo Durand (23 ans) opère après sa signature au Chaumont VB 52 Haute-Marne pour la saison à venir. Le jeune libéro, déjà en vue à Narbonne (2020/2022) et Poitiers (la saison dernière), est en effet originaire des Vosges et de Gérardmer : de retour au pays pour une nouvelle aventure.
jhm quotidien : Depuis quand datent les premiers contacts avec le CVB 52 ?
Théo Durand (Libéro) : « Jiri (Cerha, le manager général cévébiste) m’avait contacté fin mars/début avril pour me demander comment j’envisageais mon avenir la saison prochaine. De mon côté, j’étais en fin de contrat avec Poitiers et j’attendais de savoir ce que le club comptait faire avec moi. Quand les dirigeants poitevins m’ont annoncé qu’il y avait une place pour moi la saison prochaine, je suis entré en négociations avec les deux clubs, et j’ai dû faire un choix. »
jhm quotidien : Pourquoi avoir privilégié le CVB 52 ?
T. D. : « Pour être honnête, ça a été une décision compliquée à prendre : je sortais d’une saison correcte comme titulaire au poste de “libéro/défense” et de l’autre côté, Jiri Cerha a été sincère avec moi, en me disant que je partais comme “deuxième libéro”, sans aucune garantie de temps de jeu. Mais il y avait l’opportunité de rejoindre un “top club” français comme Chaumont, où je pouvais travailler et progresser encore. J’ai saisi l’occasion ! »
jhm quotidien : Pourtant, à Poitiers, le club semble vouloir se relancer, avec de nouveaux partenaires et plus de possibilités financières…
T. D. : « C’est vrai que le SPVB a pris un tournant intéressant, avec un nouveau président et un partenaire majeur qui va injecter un peu plus d’argent dans le club. Je souhaite d’ailleurs de tout cœur que le club parvienne à remplir ses nouveaux objectifs et qu’il puisse rejouer dans la “cour des grands” de la Ligue A très prochainement. Mais il fallait faire un choix. »
jhm quotidien : Etes-vous préparé justement à reprendre un poste de “deuxième libéro”, dans une équipe qui ne pratique pas, a priori, l’alternance entre libéro réceptionneur et défenseur ?
T. D. : « Chaumont a bâti un collectif pour aller au bout de toutes les compétitions que l’équipe va disputer. Au volley, tout peut aller très vite. Les dirigeants et le staff chaumontais me connaissent et savent que je peux entrer en jeu en Ligue A pour tenter d’apporter un “plus” sur certaines situations. Cela peut être un petit “bonus” pour moi. En tout cas, à 23 ans (il les aura en septembre), j’ai encore l’occasion d’apprendre auprès d’un entraîneur réputé et de coéquipiers de haut niveau. La saison sera longue et je me donnerai à fond au quotidien pour grappiller du temps de jeu. »
Originaire de Gérardmer
jhm quotidien : Vous avez 23 ans mais déjà un titre de champion d’Europe avec Narbonne (vainqueur de la Challenge cup en 2022). Quel souvenir gardez-vous de cette aventure ?
T. D. : « Tout a été très vite pour moi. J’ai fait trois ans au Pôle à Strasbourg, avant de rejoindre le Centre national à Montpellier pour une saison. Puis Narbonne m’a tout de suite proposé de rejoindre son effectif. J’y ai passé deux belles saisons. Les Audois ont construit un projet sur deux saisons avec une ossature d’équipe similaire. Et dès la seconde année, en novembre, je suis passé dans le rôle d’un titulaire au poste de “libéro/défense”. J’ai profité de tous les instants. Parfois, lors de nos déplacements européens, je me demandais ce qui m’arrivait, alors que quelques mois plus tôt je jouais en N3. La finale retour de Challenge cup gagnée au “golden set” a été un moment merveilleux, dans une Arena pleine à craquer. Aujourd’hui, j’ai cette médaille dans ma chambre et j’ai encore parfois du mal à réaliser. »
jhm quotidien : En arrivant à Chaumont, vous vous rapprochez également de vos terres d’origines vosgiennes…
T. D. : « Je suis de Gérardmer ! Je vais donc me rapprocher de la maison. Quand j’ai parlé de l’opportunité de venir à Chaumont à ma famille et à mes proches, ils étaient plutôt enthousiastes. Maintenant que j’ai signé, ils ont promis de venir voir quelques matches à Chaumont. Au moins, je ne serai pas surpris par la rigueur de l’hiver dans l’Est ! Je connais (rire). »
jhm quotidien : Appréhendez-vous de vous fondre dans un nouveau groupe ?
T. D. : « Pas du tout ! Je sais ce que c’est après Narbonne et Poitiers. Je connais quelques joueurs, car le monde du volley est petit et on se côtoie régulièrement lors de confrontations. Mais je vis surtout cette arrivée comme une nouvelle expérience et une nouvelle aventure humaine. Car pour réussir collectivement, il faut un groupe soudé et que la mayonnaise prenne. C’est un bon challenge ! »
Recueillis par L. Génin