TGV : les députés écrivent au gouvernement et au président de la SNCF
Dans un communiqué commun, les députés Laurence Robert-Dehault et Christophe Bentz « déplorent la décision unilatérale de la SNCF de supprimer définitivement les arrêts quotidiens de Culmont-Chalindrey et de Neufchâteau, sur la ligne TGV Metz-Nice ».
« Cette décision, écrivent les parlementaires, va pénaliser, encore plus dans la durée, les habitants originaires du Sud et de l’Est du département, déjà impactés par l’arrêt total de la ligne, dû aux travaux de la gare de Lyon Part-Dieu, depuis 2019. C’est une décision inacceptable pour notre département car l’absence de TGV isole davantage la Haute-Marne des grandes destinations. Nous ne pouvons accepter une telle situation, alors que les usagers subissent déjà un réseau régional de transports de très mauvaise qualité.
La SNCF est ainsi prise en flagrant délit de rentabilité, alors qu’il y a la nécessité de garantir un service public de transport accessible pour tous. C’est également un coup de poignard planté dans le dos de tous les acteurs locaux, qui avaient permis le maintien d’un minimum de voyageurs, depuis le lancement de la ligne en 2011.
Demande d’audience
L’Etat ne peut rester silencieux car cette situation résulte du démantèlement de la SNCF auquel nous assistons depuis plusieurs années, et de l’ouverture à la concurrence des transports de voyageurs. A l’heure où l’Etat demande sans arrêt la sobriété énergétique aux Français, ce dernier doit s’emparer du sujet pour garantir un traitement équitable entre territoires ruraux et métropoles. »
Les deux parlementaires ajoutent avoir écrit le 11 octobre aux ministres Christophe Béchu et Clément Beaune ainsi qu’à Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF, afin d’être reçus.