Téo Rotar et Arthur Canet à jamais les premiers
Samedi dernier, en Thaïlande, Téo Rotar et Arthur Canet sont devenus les premiers champions du monde français de l’histoire du beach volley, en remportant le mondial des U19 à seulement… 17 ans. Un exploit auquel les amateurs de volley haut-marnais ne peuvent rester indifférents.
A 17 ans seulement, Téo Rotar et Arthur Canet sont déjà entrés dans l’histoire du volley français. Samedi dernier, à Pukhet (Thaïlande), ils ont décroché le premier titre mondial de l’histoire du beach-volley français, en s’imposant lors des championnats du monde U19, soit face aux meilleurs joueurs de la planète de deux ans leurs aînés. Une performance incroyable qui a eu des répercussions jusqu’en Haute-Marne, et pour cause…
Si les deux jeunes possèdent certaines prédispositions pour leur discipline de prédilection, c’est que, comme souvent dans le volley français notamment, certains gênes se transmettent de génération en génération. En salle, au plus haut niveau, les Tillie, Faure, Rossard, Josserand… foulent les parquets depuis plus de quarante ans, passant le relais de parents à enfants. Arthur Canet est ainsi le fils de Stéphane Canet, dernier Français à avoir participé aux JO, en 2004, en beach-volley.
La Haute-Marne dans le cœur
Le second, né à Martigues et licencié avec son coéquipier à Montpellier, possède, quant à lui, des liens indéfectibles avec la Haute-Marne. Téo Rotar possède un nom de famille qui restera à jamais lié avec le Chaumont VB 52 Haute-Marne, puisqu’il est le fils de Tudor Rotar qui, dès son arrivée à Chaumont, en janvier 1993, contribua à lancer le club, alors en Nationale 3, sur les routes du professionnalisme. International roumain, arrivé un peu par hasard dans la cité-préfecture, il avait signé à l’ASPTT Chaumont d’alors, pour garder la forme. Il y restera finalement jusqu’en 1998, emmenant dans son sillage le désormais CVB 52 jusqu’en Ligue B.
Il y rencontrera Maud Gléyot, également joueuse de volley en deuxième division féminine, fille notamment de Gilbert (et Pascale) Gléyot, fondateur du club des supporters des Fanatic’s, dirigeant et président cévébiste, aujourd’hui président d’honneur du club et toujours fidèle spectateur des exploits de son équipe de cœur.
De leur union naîtront bien sûr Téo, mais également avant lui, Amélie (21 ans), qui aujourd’hui fait les beaux jours du Pays d’Aix-Venelle, en Ligue A féminine, et de l’équipe de France.
Le grand-père, lui, aujourd’hui à la retraite, a décidé de s’investir plus particulièrement dans la carrière de son petit-fils, en rassemblant nombre de partenaires haut-marnais pour soutenir le projet de Téo et Arthur, visant à porter le duo prometteur jusqu’aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Un parcours incroyable
Et leur exploit récent à Pukhet pourrait accélérer leur promotion. En effet, la paire tricolore s’est offert un parcours parfait en Thaïlande pour offrir à la France son premier titre mondial de la discipline. Sept matches, sept victoires, aucun set encaissé : le bilan est extraordinaire.
Après des matches de poule parfaitement négociés face à l’Estonie, la Belgique, le Brésil et la Colombie, le tournant de leur compétition survient en quart de finale, face aux Tchèques, déjà reconnus sur le circuit mondial, et dominés comme les autres en deux sets secs. « Ce match nous a totalement débloqués, dira Téo après coup. Après avoir battu cette paire tchèque, on s’est dit que tout pouvait arriver et que l’on n’avait vraiment rien à perdre. »
Les Russes passent à la trappe en demi-finale, avant que le duo local thaïlandais ne connaisse la même mésaventure en finale. Les deux complices tricolores étaient décidément injouables, pour une médaille d’or qui, c’est certain, les transporte d’ores et déjà dans une autre dimension.
Le temps de digérer tout cela, de passer les fêtes en famille, puis Téo et Arthur seront à Chaumont, le 22 janvier prochain pour présenter leurs médailles d’or et remercier tous les partenaires haut-marnais qui les ont accompagnés dans leur aventure. Ils devraient assister également le soir à la rencontre de Ligue A entre Chaumont et Nice. Puis ils poursuivront leur route pour travailler, progresser et, pourquoi pas, rallier Paris en 2024…
Laurent Génin