Tennis : A 12 ans, la Bragarde Lola Voilquin grimpe dans le top 10 français
A 12 ans, Lola Voilquin fait partie du Top 10 français. Originaire de Vitry-le-François, et licenciée depuis deux ans à Saint-Dizier, elle fait partie des espoirs du centre d’entraînement piloté par Nicolas Vial.
Lola Voilquin, à 12 ans, a tout d’une grande. Désormais à Saint-Dizier, avec l’expérimenté Nicolas Vial comme coach, celle qui a commencé à Vitry-le-François a connu une progression très impressionnante, passant de 30 à 5/6 en deux ans ! Lola fait partie des cinq éléments du nouveau centre d’entraînement bragard.
« Outre Lola Voilquin, nous avons Arthur Colson, 3/6, Lucas Potel, qui va monter 4/6, Maxime Nony, 5/6, et Matéo Follot, à 15/1. Les quatre garçons sont nés en 2006 », explique Nicolas Vial. « C’est un cycle sur trois ans avec cinq jeunes, avec l’ESTIC, avec des horaires un petit peu aménagés, et on va chercher à le développer sur les départements limitrophes. Outre le tennis, les jeunes bénéficient de travail physique, d’une salle de musculation, de cross-fit. »
« Je suis originaire de Vitry-le-François, et je suis à Saint-Dizier depuis deux ans. Je suis montée 5/6 à 12 ans. Je fais partie des dix meilleures Françaises de ma catégorie. J’ai commencé à jouer au tennis à 5 ans. Mes joueurs préférés sont Rafael Nadal et Silona Halep », expliquait samedi, la jeune Meusienne, qui a eu la chance de taper les balles et d’obtenir les précieux conseils de Paul-Henri Mathieu, à Bourmont, lors de l’inauguration du complexe multisports.
David Hanot, conseiller sportif territorial Aube/Haute-Marne, est également très bien placé pour parler de Lola et de ses progrès. « Je me suis beaucoup occupé de Lola au départ, quand elle avait 8 ans. Je suis allé l’entraîner deux ans sur Vitry, puis, pour des questions d’organisation, elle venait sur Saint-Dizier. Maintenant, elle est entraînée par Nicolas Vial au COSD. Ces derniers temps, Lola a passé des caps. Elle est devenue plus sérieuse, a pris conscience de son potentiel, et elle est très aidée par Nicolas Vial qui s’en occupe presque 24 heures sur 24 et sept jours sur sept », explique David Hanot. Un talent qui ne court pas les rues dans un département avec peu de licenciés.
« Aller le plus loin possible »
David Hanot croit au potentiel de Lola. « Lola a toujours fait les tournois nationaux, avec plus ou moins de réussite. A force de travail et d’un entourage sain, elle rattrape petit à petit les toutes meilleures françaises. C’est une route. Il y a plusieurs caps à passer. Il y a beaucoup d’entraînement physique et du travail. Il y a des championnats de France à partir de 12 ans, mais elle a déjà pris part aux équipes de Ligue, à Blois, et à Aix-en-Provence », poursuit son ex-coach. « Lola commence en Tennis Europe. Ce n’est pas le tout de faire de la compétition internationale sans avoir le niveau. C’est beaucoup d’argent, de temps, c’est loin. C’était en Serbie. Cela s’est très bien passé. Elle a passé un tour et a perdu au deuxième. Et en double, elle a été jusqu’en demi-finale. Lola prend les choses en main en double. Ce qu’elle ne faisait pas forcément en simple, à l’époque. Elle s’affirme comme patronne du terrain. C’est une qualité de faire abstraction du niveau. »
L’objectif de la jeune fille, en cinquième, est clair. « Aller le plus loin possible. Si possible de passer professionnelle. Je suis en horaires aménagés, avec l’ESTIC, à Saint-Dizier, qui me libère assez régulièrement. J’ai un volume de 18 heures », explique l’intéressé. Pour Nicolas Vial, « Lola est sur du haut niveau. Mais on ne s’enflamme pas car le chemin est long. Si elle est montée dans le Top 10 français, elle connaît plus de difficultés depuis deux mois. Elle vient de perdre en demi-finale de Ligue contre une joueuse qu’elle n’avait jamais perdue. Elle est montée de 30 à 5/6 en deux saisons. C’est une bonne gamine, qui travaille, toujours souriante et volontaire. J’espère qu’elle obtiendra une invitation pour les “France” », conclut Nicolas Vial, qui sait bien que le chemin vers le haut niveau est long.
Nicolas Chapon