Temps, espace, Alain Catherinet décrypte l’évolution des pèlerinages
A l’invitation de l’association de sauvegarde de l’art sacré, l’historien Alain Catherinet a exposé l’évolution du concept de pèlerinage dans le temps et dans l’espace au presbytère, dimanche 16 octobre. Un rendez-vous qui a trouvé son public.
Les chemins de pèlerinage, d’abord courts, se sont progressivement allongés. Pour l’illustrer simplement, on peut oser avancer que le trajet Langres-Dijon a peu à peu fait place au trajet Langres-Saint-Jacques-de-Compostelle. Même si les pèlerinages locaux perdurent. En tout cas, au fur et à mesure que la destination sera repoussée, le route devra être balisée. Ce sont pareilles idées maîtresses que l’historien Alain Catherinet a souligné au public venu écouter sa conférence, dimanche 16 octobre, au presbytère.
Le pèlerinage n’a pas toujours été donné à tout le monde, a aussi souligné le conférencier : il fallait avoir les moyens sonnants et trébuchants de se déplacer.
Au VIIe siècle, on se rend à Saint-Martin-de-Tours par exemple. C’est au XIIe siècle qu’on commence à aller à Saint-Jacques-de-Compostelle. Pareil lieu saint a ses reliques. Conjointement, on se met dans les pas du Christ, en gagnant Jérusalem. Les femmes issues de la noblesse sont du voyage.
Dès le XIe siècle, les auspices avaient commencé à se développer. Encourageant de fait les chrétiens à se mettre en chemin.
A partir de la fin du XVe-début du XVIe, et surtout au XVIIe, les pèlerinages locaux se développent. On prend la route pour se retrouver à prier ensemble.
Le pèlerinage est une manifestation de sa foi, et la tradition est plus largement culturelle. Il n’est pas exclusivement chrétien.
En balayant l’histoire des pèlerinages, Alain Catherinet a aidé le public à mieux entrer dans les préoccupations des croyants.