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Technicienne en identification criminelle, émotions bien en main

Femme technicien en identification criminelle, émotions bien en main

Technicienne en identification criminelle, émotions bien en main
« Chercher pour trouver des indices », l’intérêt du métier de TIC (©JHM).

C’est après avoir planché sur un exposé en fac de chimie qu’Amandine s’est sentie la vocation de devenir TIC pour technicien en identification criminelle. Un « drôle de métier », déjà. Où les femmes restent nettement minoritaires, même si leur proportion augmente. 

« Les filles qui sont techniciens en identification criminelle (TIC) sont plutôt jeunes ». Signe que la gent féminine perce dans ce « drôle de métier ». L’adjudant-chef Amandine – elle ne tient pas à féminiser sa fonction – est située au Groupement de gendarmerie de la Haute-Marne (GGD 52), après avoir exercé en brigade. Le caractère « touche à tout » de la profession de TIC l’a séduite, l’alternance labo et terrain, aussi. L’adjudant-chef Amandine intervient sur « tout ce qui est criminel », lorsque des faits se produisent en série également, ou bien encore quand il s’agit d’identifier la victime d’un accident.

Maîtrise

« Je n’ai pas de difficulté avec mes émotions ». Et voilà pour l’idée reçue qui laisse toujours accroire que, comparativement aux hommes, celles-ci gouverneraient les femmes… et quand on n’avance pas qu’elles font même « par nature » preuve de « sensiblerie ». Pour autant, l’adjudant-chef Amandine donne le sentiment d’être dotée d’un tempérament joyeux. En outre, elle est la mère de trois enfants. En revanche, celle-ci ne préjuge de rien, si, par exemple, son métier la confronte un jour à un petiot qui lui rappelle un des siens. Par ailleurs, elle « n’est pas en contact avec l’entourage d’une victime »

« Je vais voir le docteur »

« A la maison, on ne parle pas de travail ». Si elle éprouve le besoin d’évoquer une scène éprouvante, c’est à ses collègues que l’adjudant-chef Amandine parle, pas à son conjoint. Quand elle doit aller assister à une autopsie, elle se contente d’indiquer qu’elle va à Dijon – si le papa pouvait conduire les enfants à l’école… A ses jeunes enfants, elle dit qu’elle « va voir le docteur ». Non, jamais ses collègues masculins ne doutent qu’elle soit à la hauteur parce qu’elle est une femme. A se sujet, entre gendarmes, « on se vanne ».

La part moyenne des femmes TIC au plan national est de 22%, en-deçà donc du ratio haut-marnais, qui s’établit à 27%.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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