Taylor Averill : « il ne faut pas tout jeter ! »
Le Journal de la Haute-Marne : Comment expliquez-vous l’actuelle baisse de régime de l’équipe ?
Taylor Averill (central du CVB 52) : « C’est une très bonne question à laquelle il n’est jamais facile de répondre. Ce n’est pas étonnant de vivre des périodes plus difficiles dans une saison aussi longue. Certains joueurs commencent à se ressentir de la fatigue, avec des petites blessures qui viennent contrarier le groupe. Le plus important est de garder confiance en nous collectivement. Ce n’est pas pas parce que l’équipe vit des moments plus difficiles qu’il faut pour autant tout changer tout de suite, changer les joueurs, repartir de zéro. Il ne faut pas tout jeter. On travaille depuis de longs mois et tout ce que l’on a acquis n’a pas disparu d’un coup. Il faut continuer à travailler et tenter de retrouver notre niveau que l’on n’a pas perdu, j’en suis sûr ! »
JHM : Quelles sont les solutions pour, justement, revenir rapidement à de meilleures sensations ?
T. A. : « L’essentiel est de rester très solidaires dans ces moments difficiles. Je ne pense pas que ce sont certaines individualités qui vont venir “sauver l’équipe”. On doit continuer, comme on l’a toujours fait depuis le début de saison, à jouer les uns pour les autres, à faire fi de nos doutes et de nos colères. Ce groupe est capable de belles choses et l’a déjà prouvé. A nous, sur le terrain et au quotidien, de faire en sorte que cela revienne. Je pense que le plus important, lorsque l’on n’est plus à 100 % sur le terrain physiquement, c’est d’être à 100 % mentalement. Des échéances importantes arrivent rapidement, et c’est de cette manière que nous parviendrons à les appréhender de la meilleure façon. »
JHM : Actuellement, vous êtes sixièmes au classement…
T. A. : « (il coupe) Je ne regarde jamais le classement. Ce qui m’intéresse, c’est de gagner le match à chaque fois que nous rentrons sur le terrain. Le classement, les statistiques sont les affaires du coach, du staff, des dirigeants et même des supporters. Nous, sur le terrain, on sait que si l’on gagne, on progresse sur tous les plans, ce qui n’est pas le cas si l’on perd. »
JHM : Quel effet cela vous-a-t-il fait de vous retrouver en face de Dan McDonnell, votre partenaire en équipe US ?
T. A. : « C’est toujours des moments très particuliers de retrouver des coéquipiers de l’équipe nationale, surtout lorsque l’on évolue à l’étranger. Ça permet de retrouver un peu de “chez soi”, de parler de choses que l’on a en commun. J’ai beaucoup de respect pour Dan, c’est un joueur magnifique, et il l’a prouvé encore ce soir (samedi). »
JHM : Comment se passe votre vie chaumontaise depuis cinq mois maintenant ?
T. A. : «C’est idéal non ? En plus, on bénéficie actuellement d’un grand beau temps, avec le soleil. Je ne pense pas que cela soit chose courante à Chaumont en février, non ? (rires). Plus sérieusement, je suis toujours surpris de voir combien cette petite ville vibre pour son équipe de volley. Dès que l’on met le nez à l’extérieur, les gens nous encouragent, nous font savoir leur soutien. La salle Jean-Masson et son ambiance sont extraordinaires, mais pas que… Ce week-end encore, à Tourcoing, ils sont plus d’une dizaine à avoir fait le déplacement dans le Nord. La passion est là. C’est un environnement idéal. »
Propos recueillis par Laurent Génin