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Taxis : les raisons de la colère

Les transports médicaux représentent une part très importante de l’activité des taxis.

C’est le financement des transports médicaux, par les caisses de sécurité sociale et complémentaires santé, qui a mis le feu aux poudres. Symboliquement, deux taxis haut-marnais stationneront lundi à 14 h devant la préfecture.

Une déclaration de manifestation a été transmise aux services préfectoraux. Symboliquement, deux taxis haut-marnais, Alexis Jannaud et Brigitte Schuk, stationneront devant la préfecture « sans gêner la circulation » à 14 h. Heure à laquelle, les artisans taxis seront reçus notamment par le directeur de cabinet, Johan Porcher. Ils espèrent aussi vivement la présence d’un représentant de la Caisse primaire d’assurance maladie de Haute-Marne. Le 29 janvier, les fédérations nationales de taxis appelaient partout en France à manifester. Au cœur de leur colère, la convention de transports à entériner avec les caisses de sécurité sociale. Les transports médicaux représentent une part importante pour ne pas dire essentielle de l’activité et donc des revenus des taxis.

Les taxis veulent pouvoir négocier chaque année

Ces transports sont pris en charge par les caisses de sécurité sociale (55 % à 100 %) et par les complémentaires santé (45 %). Ils font l’objet d’une convention. C’est l’élaboration de cette nouvelle convention qui froisse les artisans taxis. Une décision nationale de convention type est sortie au Journal officiel début janvier 2024 « afin d’imposer aux caisses locales de faire signer à tous les artisans taxis cette nouvelle convention appelée : 2024, sans émettre de réserve. Ce terme, sans réserve, montre que les négociations nationales entre les fédérations et la CNAM ne sont pas retenues », déplorait dans un courrier envoyé fin janvier à la préfète de Haute-Marne et aux Parlementaires par Brigitte Schuk, présidente de l’Union des taxis haut-marnais.

« Les CPAM pourront augmenter nos remises à souhait pour diminuer les dépenses de leur budget au détriment de la rentabilité de nos entreprises (…) La CPAM souhaite nous imposer des tarifs, sans consultation de la profession, tous les ans », complétait la professionnelle dans ce même courrier.

Un maillon de la chaine des soins

La première contestation de fin janvier n’a manifestement pas été entendue. D’où la mobilisation du 19 février soutenue par les adhérents de l’Union des taxis haut-marnais « qui sont prêts à bouger et à bloquer », précise Brigitte Schuk, s’ils ne sont pas entendus. « Nous sommes un maillon incontournable de la chaine des soins, alors, il faut que le gouvernement, en passant par la CNAM en ensuite par nos CPAM locales prennent les bonnes mesures pour la sérénité de nos entreprises et la bonne prise en charge de nos concitoyens », concluait Brigitte Schuk dans son courrier de fin janvier.

C. C.

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