L’endurance de Suzannecourt a confirmé son succès sur sa 8e édition
La journée de dimanche 3 septembre a été animée, à Suzannecourt, par la 8e endurance moto, organisée par le Team Enduro Passion. En solo, Maxime Hilpert a surclassé la concurrence, tandis qu’en duo, l’équipage Ludovic Macler/Thomas Soldos a remporté un magnifique duel.
Cela redeviendra une habitude pour les prochaines années : la quiétude de la vallée de la Marne, aux reliefs protecteurs, a été chamboulée par la musicalité des moteurs deux et quatre temps. La 8e endurance de Suzannecourt est revenue plus forte encore que l’an dernier, aux soins du Team Enduro Passion, qui organise l’évènement.
La nouveauté cette année provenait des pilotes : ils étaient plus de 200, répartis dans les courses solo et duo, dont des gros calibres. Suzannecourt accueillait les pilotes courant pour la coupe de France des régions, ainsi que pour les Ligues régionales. Tout était réuni pour faire de cette journée une belle fête de la moto.
Solo : la remontée express de Maxime Hilpert à Suzannecourt
A 10 h, dimanche matin, la centaine de machines engagées a pris le départ façon Le Mans : les motos d’un côté, les pilotes de l’autre, qui couraient vers leurs bêtes de course. Les uns partaient pour trois heures, les autres pour six.
En l’occurrence, sur la solo (trois heures), un dur à cuire s’est payé le luxe d’effectuer une remontée fulgurante depuis la dernière place des solo. « C’est un avion de chasse ! » a confirmé Mickaël Ardoin, l’organisateur technique de l’endurance de Suzannecourt. Il n’a pas menti. Car, en deux tours seulement, le pensionnaire de l’AS Loisirs Off-Road (Côte-d’Or) a remonté l’intégralité du peloton pour débouler en tête avec sa KTM N°414. Pas mal pour quelqu’un qui n’était pas remonté sur une moto depuis plusieurs mois ! « Ça a été difficile, croyez-moi » a t-il d’ailleurs réagi à l’arrivée. « Il m’a suffi de maintenir le rythme pour garder la tête. »
Le Bourguignon a devancé de plus de deux minutes les Lorrains Florent Becker (Foyer rural de Faulx) et le double sur le Verdunois Jérôme Taesch, champion du Grand Est en 2021. La fin de la course des solo a ensuite laissé le champ libre aux duo, qui avaient six heures à boucler au total.
Duo : un match Grand Est-Bretagne à Suzannecourt
Pendant que les pilotes solo retrouvaient leurs barnums, les équipages en doublette ont continué à faire monter la poussière au cœur des collines de Suzannecourt.
Dès le départ, la couleur était annoncée pour ce qui était du classement général : les motos N°1, de la Ligue Grand Est, allaient être opposées aux N°2 de la Bretagne, avec les redoutés Pierre Goupillon et Maxime Emery.
Ces derniers ont rencontré quelques contrariétés techniques en début de course, ce qui les a fait redescendre en milieu de tableau. Mais on n’est pas champion de France pour rien : les deux compères des N°2 sont remontés comme des balles sur l’équipage Ludovic Macler/ Thomas Soldos.
A une heure et demie du terme, les motos N°1 et N°2 n’étaient séparées que par quatre secondes, en prenant en compte les différences stratégiques. Le duel était passionnant, mais a fini par tourner court : Ludovic Macler et Thomas Solos se sont imposés de main de maître.
Du côté des Haut-Marnais, Noa Quinzeling, associé à Baptiste Peduzzi (N°22, Ligue Grand Est juniors) a terminé au 6e rang général. Les vainqueurs sortants, les locaux Kilian Ardoin et Corentin Duvaux (N°201) ont conclu la course 10e. Enfin, les meilleurs représentants du Chaumont Enduro 52, Enzo Gervasoni et Pierrick Hugo se sont classés 12e.
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr
Les réactions des Haut-Marnais à Suzannecourt
Noa Quinzeling (N°22, 6e de la course duo) : « La course ne s’est pas trop mal passée dans l’ensemble. Tous les deux, avec Baptiste (Peduzzi) on a bien roulé tout au long des six heures. Sur les changements, on a beaucoup touché aux réglages sur les filtres : la piste était très compliquée à gérer. C’est moi qui ai pris le départ, mais je l’ai raté : avec le bruit des gros moteurs à côté, je ne pouvais pas entendre le régime du mien et j’ai rétrogradé. Mais heureusement, je connais le circuit de Suzannecourt par cœur, donc j’ai pu prendre plus de risques. Ce qui fait qu’on termine 6e au scratch et premiers de la catégorie Open. »
Kilian Ardoin (N°201, 10e de la course duo) : « On a gagné l’an dernier en duo, mais cette année, la concurrence n’avait absolument rien à voir ! C’était une belle course quand même : on est partis 19e sur la grille et on a réussi à remonter jusqu’en septième place au bout de quelques tours. Donc tout s’est bien passé. »
Corentin Duvaux (N°201, 10e de la course duo) : « Sur la durée de la course, c’était assez compliqué à gérer. On a rencontré un peu les même contrariétés que l’an dernier : à cause d’un problème mécanique sur une des machines, il n’y en a qu’une seule qui a servi durant à peu près les trois quarts de la course. Le terrain était très sec, surtout qu’il y avait beaucoup de trous dans la prairie. Et il a fallu gérer le trafic durant les trois premières heures. »
Recueillis par B. D.