Suspicion de la présence d’un ou deux loups à Doulaincourt
Affolement général dans le troupeau, des chiens patous retrouvés à une dizaine de kilomètres… Pour deux éleveurs de Doulaincourt, il n’y a que peu de doutes, un ou plusieurs loups ont rôdé autour de leur troupeau dans la nuit de jeudi à vendredi.
La Haute-Marne compte de nombreux éleveurs d’ovins et caprins dont font partie Geoffrey Rémy et Gaëtan Moreau qui doivent faire face à un grand prédateur protégé qu’est le loup, signalé depuis plus de dix ans dans le département. Rappelons qu’en 2022, la Haute-Marne était même le département du Grand Est où le plus de victimes étaient attribuées au (x) loup(s).
Les deux éleveurs associés ont installé un de leurs parcs à moutons le long du Rognon sur la commune de Doulaincourt. Le troupeau est parqué avec une clôture électrifiée et sous la surveillance de deux chiens de protection, des patous caucasiens, spécialisés dans cette fonction et ayant très bien assimilé leurs limites territoriales.
Le premier problème qu’ils rencontrent sur cette zone vient des promeneurs, des randonneurs qui ont parfois à l’esprit l’image d’Epinal ; caresser le mouton, parler au chien et, de fait, trop s’approcher de l’enclos.
Tous ces gestes provoquent des réflexes d’affolement sur les bêtes. Les moutons peuvent paniquer et les chiens vont systématiquement appréhender “l’élément extérieur” pour rmplir leur mission de défense du troupeau, s’interposer. Les deux éleveurs ont donc positionné des panneaux pédagogiques pour faire comprendre et respecter leur travail car c’est leur survie économique qui en dépend.
Les règles sont simples au niveau du parc : s’arrêter le temps que le chien vous identifie, rester calme, ne pas le menacer ni le caresser, descendre de vélo pour marcher à côté, tenir le chien avec lequel vous vous promenez en laisse le temps de dépasser l’enclos.
Ces recommandations de sécurité élémentaire permettent d’éviter les problèmes avec l’homme ou entre animaux. Les éleveurs disent avoir à plusieurs reprises demandé à la mairie de diffuser le message auprès de concitoyens trop souvent non respectueux de ces règles, en vain pour le moment.
Suspicion d’un ou deux loups
Le mode de gestion des ovins en parcs est la conséquence directe de la présence de loups dans les environs. Ainsi, dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 janvier vers 21 h, les moutons ont été dérangés, c’était l’affolement général et la clôture bousculée, les chiens défendant et pourchassant les “intrus”.
Pour les bergers, Geoffrey et Gaëtan, il y a suspicion de la présence du loup car il leur a fallu des heures pour faire revenir le calme au sein du troupeau, soit vers 4 h du matin. Ils ont retrouvé leurs chiens de protection près de Fronville soit à une dizaine de kilomètres de là.
Pour eux, la présence du loup est fort probable car dimanche 14 janvier un loup, ou peut-être deux, aurait été aperçu aux environs d’Epizon, et en décembre dernier, une attaque s’est produite à Noncourt-sur-le-Rongeant.
De notre correspondant Georg Louarn
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