Suspension de l’obligation vaccinale : les réintégrations possibles
Depuis ce lundi 15 mai, les membres du personnel hospitalier ayant refusé l’obligation vaccinale en août 2021, vont pouvoir être réintégrés. Dans les faits, cela concerne peu de personnes.
La durée est précise. Cela faisait 606 jours que les personnels des hôpitaux et autres structures médico-sociales étaient soumis à l’obligation vaccinale adoptée dans la loi du 5 août 2021 en pleine crise sanitaire.
Sans schéma vaccinal à jour, sans engagement de le réaliser, les personnels étaient suspendus, c’est-à-dire non autorisés à travailler, ils ne percevaient donc pas de salaire. Le nouveau décret est tombé au Journal officiel le dimanche 14 mai. L’article dit ceci : « L’obligation de vaccination contre la covid-19 prévue par l’article 12 de la loi du 5 août 2021 susvisée est suspendue. » A l’Assemblée nationale, certains plaidaient pour l’abrogation pure et simple. Mais, le JO évoque la suspension de l’obligation. Ce qui laisse planer l’hypothèse que l’obligation pourrait revenir si la situation sanitaire devait se dégrader. Dans les faits, les personnes écartées depuis 606 jours peuvent donc reprendre leur travail. Concrètement, cela va concerner globalement assez peu de personnes car un certain nombre ont changé de voie professionnelle. En tout cas, en Haute-Marne, les réintégrations de personnels non-vaccinés vont se faire à la marge.
Un agent va reprendre le chemin de l’hôpital de Chaumont
Pour les établissements de santé du centre et du sud de la Haute-Marne, cette réintégration possible va concerner, selon la direction commune aux hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains, une seule personne, une aide-soignante qui devrait retrouver son poste à Chaumont. « Huit personnels étaient en disponibilité et se sont tournés vers d’autres projets », précise Camille Duquennoy, directrice des affaires médicales à l’hôpital de Chaumont.
Un agent à Langres aurait pu bénéficier d’une réintégration mais il a préféré démissionner. Plus nombreux étaient les personnels notamment soignants en août 2021 à refuser l’obligation vaccinale. Quelques mois plus tard, ils sont passés par la case vaccination avec l’arrivée des vaccins sans ARN messager.
C. C.
Quatre soignants réintégrés à Saint-Dizier
Quatre soignants sont concernés par la réintégration de personnels qui avaient refusé le vaccin à Saint-Dizier : une aide-soignante au Centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle ; une infirmière, une aide-soignante et une Agent de service hospitalier (ash) pour le Centre hospitalier haut-marnais (CHHM).
Pour le directeur de l’hôpital, Pascal Mokzan, la réintégration de ces personnels pour ces métiers en tension est une bonne nouvelle. « Il n’y aucune ambiguïté, ils vont être réintégrés dans les quinze jours. En revanche, cela ne sera pas forcément sur les mêmes postes », expliquait-il. Les deux hôpitaux recherchent prioritairement des infirmiers.