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Suppression de classe : Longeau-Percey veut refaire les comptes

EDUCATION. Soutenus par les élus municipaux, les parents d’élèves de Longeau-Percey se sont mobilisés, hier samedi 17 février, pour protester contre la décision de suppression d’une classe de l’école élémentaire à la rentrée. Le maire, Isabelle Miot, demande un recomptage.

« Nous ne sommes pas des moutons ! Nous ne sommes pas des sardines ! ». Tout sourire, pour certains déjà déguisés en prévision du carnaval qui se tenait un peu plus tard dans la journée, les élèves de l’école élémentaire de Longeau-Percey ont brandi des pancartes pour le moins explicites, hier samedi 17 février, afin de soutenir leurs parents qui se mobilisaient contre la perspective de fermeture d’une classe. Le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) a, en effet, décidé, jeudi 15 au soir, que l’école de Longeau-Percey perdra un poste à la rentrée de septembre prochain, et passera de sept à six classes.

Inacceptable aux yeux des parents, au vu des effectifs actuels et de leur stabilité à venir. « Nous avons encore récemment accueilli huit élèves supplémentaires, suite à l’installation à Longeau de leurs familles, et nous en sommes à 148 enfants, ce qui fait en moyenne 21 par classe. Si on en perd une, on sera à 25 élèves par classe à la rentrée ! », ont fustigé, de concert, Julie, Mélitine et Flavie, trois mamans en colère à l’orée de cette perspective. « Ce n’est pas en étant autant par classe que les élèves les plus en difficulté vont pouvoir s’en sortir ! ».

Demande de sursis

Les parents ont été soutenus dans leur démarche de protestation par les élus municipaux, venus en nombre. Echarpe tricolore en bandoulière, le maire, Isabelle Miot, dénonce la décision prise : « Nous faisons les frais de leurs calculs Excel… On ne tient pas compte de la ruralité, on l’abat… Alors que des entreprises et des familles s’installent, alors que nous travaillons pour nos écoles sur notre territoire ». Le premier magistrat a écrit un courrier à Michel Fonné, directeur académique (Dasen) et exige qu’il soit fait un recomptage du nombre d’élèves en juin prochain, selon le dispositif retenu pour l’école de Ceffonds, dont la suppression de classe est en sursis.

« Je le demande pour nous à Longeau, et je le demande aussi pour Vaux-sous-Aubigny qui subit également une suppression injuste », conclut Isabelle Miot, qui espère un retour favorable du Dasen.

N. C.

n.corte@jhm.fr

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