Sublime voyage dans le temps et l’espace
JOINVILLE
Après Châteauvillain la veille, le Grand Est’ival est passé par Joinville dimanche 17 juillet. Plus précisément au couvent des Annonciades où trois formations ont associé leurs talents dans un dialogue entre musiques indiennes et baroques.
Né de l’envie d’une douzaine d’ensembles musicaux de la région Grand Est, ce festival itinérant leur permet de se produire dans des lieux inhabituels. C’était le cas, pour cette troisième édition mais la première dans l’ancien couvent où quatre siècles d’histoire des Annonciades célestes à Joinville nous contemplent. Un lieu donc inhabituel qui a donné l’occasion à Françoise Lasserre, la directrice et chef de chœur de l’ensemble vocal Akadêmia, de faire découvrir la musique indienne avec un duo de percussion et flûte mais aussi une danseuse de bharatanatyam (danse sacrée du sud de l’Inde).
Après cette entrée en matière qui a fait voyager le public hors de l’Europe, c’est dans le temps que l’ensemble Faenza l’a emmené en interprétant des œuvres du XVIIe siècle. Dont une histoire d’amour chantée par deux jeunes talents (un ténor et une soprane) de cette formation dirigée par Marco Horvat. Dans un registre plus ancien, c’est encore un voyage dans le temps qu’a proposé le Parlement de musique. Cette formation associant clavecin, violon, théorbe, flûte et voix (la soprano Laureen Stoulig) placée sous la direction de Martin Gester a conté en musique et chant les aventures des dieux et des humains à l’époque de la Grèce antique. Un concert de haut niveau certes, mais pas seulement. Durant plus de deux heures, les nombreux auditeurs ont assisté à un véritable spectacle parfaitement orchestré. C’est d’ailleurs debout qu’ils ont salué le final éblouissant des onze instrumentistes, des quatre voix (un ténor et trois sopranes féminines) et de la danseuse (qui sait aussi mettre son talent au service à la musique baroque).