Sublime malgré tout – l’édito de Patrice Chabanet
Il s’en est fallu de très peu, mais les rugbymen français sont tombés avec panache. Ils n’ont été battus que d’un petit point. C’est la loi du sport. Se battre contre les champions du monde n’était pas gagné d’avance. Les Sud-Africains ont tenu le match méthodiquement, collant au score avant de capitaliser sur ce petit point. Maudit point.
La déception française est d’autant plus grande que notre pays était l’organisateur de cette Coupe. L’objectif était, cela va de soi, de la remporter. Les experts décortiqueront les faiblesses du XV tricolore. Mais on peut déjà saluer le parcours de l’équipe de France, avec une mention particulière pour son sélectionneur Fabien Galthié. Il a su donner corps à un groupe de guerriers de l’ovalie.
Une évidence qu’on oublie souvent après une défaite : l’adversaire était plus fort. On l’avait peut-être perdu de vue tant la perspective de se retrouver en finale était devenue évidente. Eh bien, elle ne l’était pas.
Les passionnés du rugby ne sont pas les seuls à être tristes. Sans parer le sport des vertus qu’il n’a pas, l’ensemble du pays voulait cette victoire, une lumière dans le noir de l’actualité. Rares en ce moment sont les occasions de se réjouir et de faire la fête.
Le XV tricolore n’a pas tout perdu. La qualité de ses joueurs et de son jeu nous donne l’assurance qu’il nous fera vivre d’autres grands moments. Le rebond ne nous a pas été favorable cette fois-ci. Il le sera sûrement d’ici à quelques mois, pour retrouver la belle épopée de ces dernières années.