Stopper le cycle néfaste du harcèlement de rue
Organisée par différents acteurs du territoire, l’action contre le harcèlement de rue a réuni plusieurs dizaines de personnes ce mercredi 6 mars au centre social M2K. L’occasion pour chacun de prendre conscience du problème et des solutions existantes.
Dans la rue, dans les transports ou bien encore dans son quotidien en famille ou au travail, le harcèlement est bien présent et peut toucher tout un chacun. C’est ce constat qu’ont dressé les intervenants de l’opération contre le harcèlement de rue qui s’est tenue au centre social M2K.
A travers différents éléments, les personnes présentes ont pu prendre la mesure des incivilités que représente le harcèlement de rue. Par le biais de différents scénarios qui se sont déroulés sous leurs yeux, les personnes présentes ont été invitées à réagir et à expliquer comment la victime ou les témoins auraient pu ou dû répondre à l’attitude du harceleur. Les différentes situations ont à chaque fois amené des réactions dans l’assistance et en complément des sentiments exprimés par chacun, les intervenants, et en premier lieu la gendarmerie nationale, ont apporté des compléments d’informations.
Présent également tout au long de la journée, Jean-Philippe Pujol pour SMA 52 (Stratégie et maîtrise d’adversaires) a lui-aussi partagé quelques témoignages de situation de harcèlement. Après les explications sur les réactions à avoir et sur l’attitude à afficher, l’intervenant en self-défense est passé à la partie pratique de l’animation.
Les participants mis à contribution
A travers des mises en situation de maîtrise d’un harceleur, les personnes présentes ont pu voir les gestes à avoir pour stopper une situation de harcèlement. Par des gestes simples et ciblés, Jean-Philippe Pujol a voulu démontrer qu’il existait des solutions pour s’échapper ou être en mesure de donner l’alerte auprès des services de gendarmerie ou de police.
Ces démonstrations, auxquelles ont pris part des enfants et des adultes, ont permis à chacun de comprendre que victime ou témoin, tout le monde a un rôle à jouer pour endiguer ces comportements de harcèlement. Tout au long de la journée, à travers l’initiation à la self-défense, les scènes hypothétiques de harcèlement mais aussi des échanges francs entre les participants, la lutte contre le harcèlement a trouvé un terrain d’expression.
Ceci afin que chacun puisse prendre conscience qu’une personne en intervenant, « sans se mettre en danger ou commettre un excès de réaction », peut changer les choses. En premier lieu en faisant cesser des comportements qui polluent le quotidien de femmes, d’enfants mais aussi d’hommes. A deux jours de la journée pour le droit des femmes, qui sont les premières victimes, ce type d’actions ne peut qu’aller dans le bon sens, celui de sensibiliser le public.
P. G.
Numéros utiles en cas de harcèlement
Au-delà des scénettes et de l’initiation à la self-défense, cette action contre le harcèlement de rue a aussi été l’occasion de relayer les numéros utiles lorsque l’on est victime de harcèlement ou bien lorsque l’on est témoin de ce genre d’agissement.
C’est ainsi que les intervenants ont rappelé que le 17 ou bien encore le 112 (numéro d’urgence universel) étaient deux numéros à connaître de ce type de situation. Pour autant, ce ne sont pas les seuls et l’une des personnes présentes a souligné que le 114 pouvait aussi se révéler utile. Ce numéro destiné à la base aux personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes et aphasiques peut aussi, comme l’a souligné le gendarme présent, « servir lorsque l’on veut donner l’alerte discrètement en envoyant un message ou bien dans le cadre de violence intrafamiliale ».
Un numéro auxquels les intervenants n’avaient pas pensé et qui élargit les possibilités des victimes et des témoins.