Stan Wawrinka : « Recoller les pièces du puzzle »

Contre toute attente, Stanislas Wawrinka a été assez sèchement battu par l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, hier, alors qu’il pointait
parmi les favoris dans cette quinzaine parisienne. Le Suisse ne s’explique pas totalement sa contre-performance, mais a sa petite idée : son changement de statut depuis ses victoires en Australie et au Masters 1 000.

Que s’est-il passé sur ce match où vous avez semblé parfois agacé ?
Stanislas Wawrinka : « C’était un très mauvais match. J’ai man- qué d’agressivité et je n’étais pas assez détendu dans mon jeu. Tout était horrible. Je savais exacte- ment ce qu’il fallait que je fasse mais je n’y arrivais pas. C’est une des rares fois où je me sens dans cet état. Les problèmes, je ne les identifie pas encore, mais je vais réfléchir, prendre du recul quelques jours. Depuis que j’ai gagné un titre de Grand Chelem, les choses ont changé. La pression est différente et mes attentes aussi. A l’entraînement, je me sens très fort et je crois que j’en attend trop de moi-même en match. »

Avez-vous eu un problème physique ou mental pendant cette rencontre, qui expliquerait votre élimination ?
S. W. : « Non, j’étais prêt et j’étais motivé. Je me sentais bien. A certains moments, j’ai senti que je n’étais pas loin de faire basculer complètement le match. Cette défaite me fait mal, mais elle va peut-être me servir pour la suite et remettre mes idées au clair, sur la façon dont je veux atteindre mes objectifs et sur la direction que je veux prendre. »

Avez-vous digéré votre victoire à l’open d’Australie ?
S. W. : « Je crois que oui. Cette saison est belle et elle m’apporte des problèmes à régler parce que ma situation change forcément. Je ne suis pas au niveau des Djokovic, Nadal ou Federer. Je sais que je peux les battre, mais ce qu’ils font, eux, sur la durée, c’est juste incroyable. Et puis, ils ont gagné des Grands Chelems à 20 ans, moi, à 29 ! Parfois, les gens se lassent de les voir toujours en finale. C’est dommage. »

Vous semblez déçu, mais pas abattu. Avez-vous déjà suffisamment de recul par rapport à votre situation du moment ?
S. W. : « A quoi cela servirait-il que je pleure ? C’est fini, j’ai perdu. Je dois maintenant me projeter et trouver des solutions, car la saison est encore longue, avec notamment tous les tournois sur herbe. C’est à moi de trouver les solutions pour ne pas revivre un tel scénario. »

Propos recueillis par Delphine Catalifaud