Sprezzatura invité par Au Fil de l’Aube : un véritable enchantement
« Quelle riche idée d’avoir programmé un tel concert ! », pouvait-on entendre à la sortie de l’église de Ville-sous-la-Ferté, samedi 24 septembre. C’est l’association Au Fil de l’Aube et ses membres, Patrick Lorne, Jean-Luc et Michèle Brulliard, en tête, qui ont eu cette idée pour « réinventer, préserver, restaurer le patrimoine de la vallée de l’Aube » de Lanty (en Haute-Marne) à Bar-sur-Aube, afin qu’elle reste « un trou de verdure où coule une rivière ».
Plein de projets
Cette association a des projets : celui du Bâtard qui fut un lieu de rencontres de toutes les générations, celui du moulin Angélique et l’eau à Clairvaux afin de lui redonner vie. Et quel moment plus propice pour informer qu’un concert ? Celui-ci fut en tous points « magnifique » comme l’ont dit tous les auditeurs (environ une centaine) et a permis de faire une « découverte », celle d’une voix qu’on n’a pas l’habitude d’entendre, celle de contre-ténor. En effet, les membres de l’association avaient invité trois musiciens du groupe Sprezzatura : Sébastien Fournier, le fondateur de l’ensemble musical il y a une quinzaine d’années, contre-ténor fabuleux, Pierre Baillot merveilleux multi-instrumentiste (oud, flûtes, duduk, sax, etc.), et Jacques Saint-Yves, violoniste inspiré. Ces trois musiciens ont joué avec les plus grands chefs et ensembles, dont les Arts florissants de William Christie.
Pendant une heure et demie, ces trois musiciens ont fait voyager leur public dans le temps et dans l’espace car leur musique – et leur sensibilité – est tournée vers autrui, vers toutes les cultures. Le projet artistique de Sprezzatura est bâti autour de l’idée du “dialogue des cultures”, conversation intime entre la voix, les arts, les personnes et les esthétiques. Ces valeurs sont au cœur de sa dernière création, Sprezza world qui associe et fusionne les cultures de par la musique, la danse et la chorégraphie. Samedi 24 septembre, la musique du Moyen Âge et le baroque ont résonné. Un morceau de l’Anglais Henri Purcell, chanté par Sébastien Fournier, a donné des frissons d’émotion au public. Enfin, un des membres de Sprezzatura a expliqué ce qui unit sa formation musicale et l’association Au Fil de l’Aube : « Elles se ressemblent et ont le même objectif, chacune à son niveau et dans son domaine : faire en sorte que la vie sur terre soit plus vivable ».