Sport éveil : pour prendre son corps en main… et l’espace social
A Froncles, les tout petits peuvent, avec le sport éveil, découvrir le déplacement dans l’espace et l’équilibre. Des séances qui leur donnent conjointement l’opportunité de composer avec les autres enfants.
« Les plus petits ont moins de 20 mois et les plus grands ont quatre ans ». Dans ses séances sport éveil à Froncles, l’animateur fédéral multisports handicap Philippe Mary accueille les enfants jusqu’à 5 ans. Ils peuvent déjà ainsi apprendre à se déplacer et à tenir l’équilibre. « Récupérer un ballon dans ses mains en se tenant sur un plot » par exemple, c’est favoriser sa maîtrise. Pas question pour Philippe d’aller plus vite que la musique, il tient à amener les participants « petit à petit » à gagner en autonomie, « selon ce qu'(il) voit ». Une galipette, qui consiste à jeter sa tête la première en avant peut être évident quand on vient juste de savoir marcher, et, plus tard, devenir une épreuve, à proprement parler effrayante. A chaque fois, Philippe s’applique à instiller de la confiance.
Stop la pression
« Se familiariser à la présence d’autres enfants ». C’est l’autre bénéfice de ces séances de sport éveil. « Au début, ils son nombreux à redouter de participer à l’activité du groupe ». Des préventions que l’animateur sait lever, de sorte que « les enfants aient petit à petit la banane ». En revanche, « au-delà d’une heure, les enfants se sentent fatigués : ils se mettent à faire n’importe quoi ou bien ils s’asseoient ». Pour peu que leurs mères soit dans les parages et « c’est encore plus difficile » d’espérer maintenir leur concentration. Des parents qui sont autorisés à assister aux séances de sport éveil. A condition de ne pas mettre la pression à leur progéniture. « Si un enfant échoue dans un exercice, il réussira la fois suivante ». En clair, inutile de pointer leurs faiblesses, totalement inutile, selon Philippe. Qui rappelle que « les enfants apprennent à marcher seuls ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr