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Archives : Que se passe-t-il en août 1923 à Saint-Dizier ?

La Liberté de la Haute-Marne sortait chaque mercredi, vendredi et dimanche.

EN IMMERSION DANS LES ARCHIVES (1). Que se passait-il à Saint-Dizier l’été 1923 ? Et au mois d’août, il y a un demi-siècle ? Ou il y a seulement quelques décennies ? Cette semaine, nous sommes allés éplucher le travail de nos prédécesseurs aux archives municipales afin de découvrir tout cela.

Les archives municipales sont un puits infini de découvertes et de pépites. Chaque immersion en est la preuve et notre dernier travail de recherches n’a pas dérogé à la règle. Cette semaine en effet, nous avons décidé de voir ce qu’il se passait du côté de Saint-Dizier, au mois d’août, il y a quelques années. Il y a 100, 50, 30, 20 ans…

Trois parutions par semaine

Il y a un siècle donc, pour ce premier volet, nous avons pu consulter la Liberté de la Haute-Marne. De 1885 à 1940, c’est ce titre que les Bragards lisent. Un journal qui paraît les mercredis, vendredis et dimanches, avec seulement deux pages les deux premiers jours cités, quatre pour l’édition dominicale. Ce qui justifie ce doublement de pagination ? La publicité, principalement, avec de gros encarts pour inciter le lecteur à faire ses emplettes à la droguerie Legendre, rue du marché. Ou encore, boire « l’excellente bière de nos régions de l’Est, pour bien nous porter (sic) », et notamment, de la Fort-carré.

Évidemment, tout s’oppose, en termes de maquette, à votre jhm quotidien : il y a 100 ans cela va sans dire, le journal ne présente aucune illustration et le nombre de signes importe peu, comme ce compte rendu de conseil municipal d’environ 15 000 caractères (!), une mise en page inimaginable aujourd’hui. D’un point de vue éditorial aussi, les choses – et c’est heureux – ont changé. La frontière de la délation est souvent dépassée pour de nombreux méfaits, parfois sans aucun détour.

Mais les ressemblances entre les deux époques sont aussi nombreuses. En termes de hiérarchie de l’information, le local reste évidemment prioritaire. Ainsi, une fois la page une consacrée aux actualités nationale et internationale, Saint-Dizier arrive en tête des informations de la page 2. Avant « la banlieue » (Villiers-en-Lieu, Ancerville, Valcourt, Chamouilley, Roches-sur-Marne, Eclaron…), « l’arrondissement » (Wassy…), « le département (Froncles, Chaumont…) et la région (Châlons… sur Marne à l’époque, ou encore Gérardmer pour cet été 1923).

Réfection des trottoirs

Autre ressemblance, l’information de proximité et les préoccupations locales sont souvent les mêmes qu’aujourd’hui. L’état des trottoirs, par exemple, est une des préoccupations des Bragards, au menu de la séance de conseil municipal du 6 août 1923. « Une somme de 21 frs 55 est accordée à M. Lazard et une autre de 9 frs 89 à Mme Buffet pour participation de la Ville dans (cette) réfection ». C’est dans cette même séance, voirie toujours, que les rues du Gaz et du Canal ont reçu leurs nouvelles dénominations, respectivement du Général-Maistre et Waldeck-Rousseau.

Les annonces de sorties sont nombreuses, comme le programme des réjouissances à l’établissement thermal de Sermaize-les-Bains, les annonces légales sont aussi bien présentes à l’instar des faits divers. Comme nous l’évoquions précédemment, chaque petit délit est noté dans le journal avec l’identité des personnes et l’amende encourue. Gare aux insultes envers le garde-champêtre, elles sont toujours sanctionnées !

En ce qui concerne les petites annonces, là encore, rien ou presque n’a changé. Cet été, on recherche activement des « tôliers, monteurs, mouleurs et manœuvres, ébarbeurs, ajusteurs… »

N. F.

n.frise@jhm.fr

Un été de faits divers

L’événement important de ce mois d’août 1923 à Saint-Dizier, c’est ce grave accident dans l’entreprise Ronot, relaté le 22 dans les colonnes de la Liberté de la Haute-Marne. Un manœuvre a été écrasé par les roues d’un camion auquel était attelé un cheval, avec à la clé de graves contusions au crâne et au thorax. L’ouvrier s’en sortait néanmoins.

Le journal local relate également un important feu de paille dans une exploitation à Eclaron, à la suite d’un court-circuit. 

Au niveau national, il y a 100 ans ce mois d’août 1923, on parle, le 29, d’importants feux de forêts en province, avec une vingtaine de villas et de fermes détruites. « L’incendie, dans les Maures, a été plus dévastateur encore. Les incendies annuels, surtout celui de 1919, avaient fini par détruire plus de 60 000 hectares de forêts. Le dernier incendie vient de ravager ce qui restait. On peut dire que sauf les bois qui entourent Sainte-Maxime, dans un rayon de 8 km, les Maures, entièrement, ont flambé », précise le journal.

Avec l’actualité que l’on connaît presque chaque été, on ne peut qu’avoir la sensation d’un éternel recommencement…

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