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Souffrance au travail : « La société va très mal »

Anne-Catherine Sabas, est psychanalyste depuis 1988.

Anne-Catherine Sabas, psychanalyste nouvellement installée, donnera une conférence ce samedi 4 février à la librairie à la Une, sur un thème d’actualité, “Triompher de la souffrance au travail”, en s’appuyant sur son ouvrage du même nom, paru en 2012. 

La souffrance au travail est l’un des maux de la société actuelle. Anne-Catherine Sabas, psychanalyste, auteure, formatrice, psychopraticienne, sophrologue et superviseure, s’est déjà penchée sur cette problématique en 2012 dans son ouvrage “Triompher de la souffrance au travail”.

La professionnelle sera présente ce samedi 4 février à la librairie à la Une dès 15h pour une conférence sur cette thématique, suivie d’un temps d’échange et de dédicaces, jusqu’à 18h.

De gros scandales en termes de souffrance au travail

« Je suis tombée dans la psychologie à 20 ans. C’est devenu une vocation et une passion. J’aime transmettre des choses, écrire et aider les gens. Ce n’est pas un travail à mes yeux », développe Anne-Catherine Sabas.

La spécialiste a travaillé depuis 1988 sur de nombreux thèmes à travers 25 ouvrages : le pardon, les relations avec un manipulateur, le burn-out par exemple. Au final, selon Anne-Catherine Sabas, « la société va très mal depuis une dizaine d’années. Les conditions de vie sont de plus en plus dures. Les gens ont besoin d’une aide toute particulière. Les choses ont empiré depuis 2012. Il y a eu de gros scandales en termes de souffrance au travail. Nous pouvons dire que c’est le mal du siècle. »

La conférence aura lieu à la librairie à la Une.

Un monde en pleine mutation

Pour cette professionnelle, la souffrance au travail est de plus en plus mise en avant, car le monde du travail est en mutation. « Nous réfléchissons à notre place dans la société. Nous voulons faire quelque chose qui a du sens. »

Anne-Catherine Sabas livre deux astuces pour triompher de la souffrance au travail. « Arrêter de croire que l’on est tout puissant et écouter les signes qu’envoie notre corps, qu’ils soient psychologiques ou corporels. Le monde occidental est tout le temps dans la performance. On arrive alors au point de non-retour et c’est là le problème, car nous n’aimons pas être faible. Il faut ensuite se poser les bonnes questions. Est-ce moi le problème, les autres ou encore l’entreprise dans laquelle j’évolue ? Y a-t-il des relations toxiques dans mon espace de travail ? Tout cela est à prendre en considération pour agir le plus rapidement possible. »

On peut vivre la souffrance au travail même si on est passionné par son métier

Anne-Catherine Sabas Psychanalyste

La professionnelle donne en exemple le cas d’une de ses patientes. Madame est notaire, même si elle aime son travail, elle a toujours voulu savoir réaliser du bon pain.

Pour ce faire, elle vient de décrocher un stage en boulangerie. « Elle ne veut pas pour autant quitter son travail tout de suite, mais elle voulait se lancer un nouveau défi qu’elle a relevé haut la main. »

Elle précise, « on peut vivre la souffrance au travail même si on est passionné par son métier ou qu’il y a une bonne entente avec les collègues, car on veut tout donner et on se croit indispensable. Il faut trouver un juste milieu. »

Une arrivée en Haute-Marne positive

La pandémie de Covid-19 a été un chamboulement sans précédent dans le milieu du travail. « Les gens se sont posés des questions sur leur vie en général. Il y a clairement eu un avant et un après. Le télétravail a été salutaire pour certains et pour d’autres pas du tout. La souffrance au travail a été au cœur des débats. »

Anne-Catherine Sabas a vécu à Paris jusqu’à récemment avant de s’installer à Chaumont. « Je ne suis pas une citadine. J’ai besoin de nature, d’avoir mon jardin et de planter des légumes. Près de 95% de mes patients ont accepté de faire les séances en visio. »

Début avril, le cabinet de la psychanalyste devrait ouvrir. « J’ai hâte ! Je suis très heureuse en Haute-Marne, j’ai eu un coup de foudre pour la maison que j’ai trouvé ici. Venir à Chaumont m’apporte du positif, car même si la charge émotionnelle reste la même que celle que j’avais à Paris, il m’est plus facile de me ressourcer ici, notamment grâce à des promenades dans les bois. »

Caroline M.Dermy

c.dermy@jhm.fr

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