« Sortir s’en sortir », danse, musique et vie
Dans un spectacle d’une heure, Diego Imbert, contrebassiste bien connu du Pays chaumontais, s’associe à Sarah Brisbare, danseuse, mais également à Olivier Irthum, vidéaste. Un moment tout en émotion où chacun des artistes à une place importante. « Sortir s’en sortir » sera présenté au Nouveau Relax à Chaumont ce vendredi 14 avril à 20 h 30.
Visuellement, le dessin est simple. La scène de spectacle est coupée en deux. D’un côté, Sarah Brisbare, danseuse chaumontaise en début de carrière. De l’autre, Diego Imbert, contrebassiste de jazz. Tous les deux présenteront « Sortir s’en sortir » ce vendredi 14 avril à 20 h 30 au Nouveau Relax, à Chaumont. Les deux personnes qu’ils jouent sur scène luttent, chacune à leur façon contre une situation qu’ils n’ont pas choisie. N’y arrivant pas, elles se décident plutôt à arrêter de subir et à chercher au fond d’elles le moyen de vivre avec, de vivre malgré tout.
S’en sortir, seuls dans un duo
En fait, le musicien et la danseuse ne sont pas vraiment seuls. « Ils se nourrissent et s’inspirent l’un de l’autre », « ils ne sont pas dissociables », « ils sont entremêlés », expliquent les deux artistes. Sur scène, même si certains tableaux et points de rencontre sont prévus, une grande place est laissée à l’improvisation. « Je suis nourrie par la scène, la musique, les mots, ma vie. Il faut que je sois très alerte pendant le spectacle. C’est intense », explique Sarah Brisbare. Ils vivent les mêmes émotions mais avec des outils différents.
Le troisième personnage de ce spectacle, caché cette fois, est le Olivier Irthum, le vidéaste. Ce dernier aussi travaillera en direct, en fonction de ce qu’il voit sur scène et des prestations de Diego Imbert et de Sarah Brisbare. « Il n’appuie pas juste sur un bouton ! », lance le contrebassiste. La vidéo apporte une ambiance, incarne des endroits, renforce l’atmosphère de la scène. Ce sont véritablement trois créateurs qui se rencontrent.
Un plein d’émotions
Pour arriver à ce résultat, Diego Imbert et Sarah Brisbare ont travaillé avec Aude Bertrand, chorégraphe chaumontaise. Certes, le spectacle se traduit par beaucoup d’improvisation mais les artistes ont dû travailler. « C’est vraiment une pièce dans laquelle ils nous dévoilent leur identité à travers une situation qu’ils subissent. Il y a une trame, beaucoup d’émotions précises qu’on a travaillé pour qu’elles puissent surgir quand besoin. C’est presque instinctif ! » Grâce à ce travail, Sarah Brisbare peut utiliser sa mémoire corporelle et se servir des gestes et pas travaillés pour les refaire sur scène.
De son côté, Diego Imbert s’est ajouté quelques challenges sur cette œuvre. Sa contrebasse comporte cinq cordes, au lieu de quatre habituellement. Cette dernière apporte plus de gravité, de vibration et de profondeur. L’artiste doit s’approprier ce nouvel instrument, d’autant plus qu’il sera également équipé d’un dispositif électronique. En direct, il pourra enregistrer des boucles de musique et les repasser. « Je ne fais pas ça du tout d’habitude. Je joue de l’acoustique, dans un groupe. On se met en danger sur scène. Sarah aussi car elle travaille plutôt avec des compagnies de danse. »
Laura Spaeter
l.spaeter@jhm.fr
« Sortir s’en sortir » sera joué ce vendredi 14 avril à 20 h 30 au Nouveau Relax. La représentation sera suivie d’une rencontre avec l’équipe artistique.