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Son aïeul a sauvé des vies grâce à un casque

Lou Adrian a remonté la généalogie de sa famille jusqu’en 1870 et continue ses recherches.

Histoire. Le 11 novembre marque l’armistice. A l’école de gendarmerie, une élève a un rapport particulier avec cette date. Ce jour-là renvoie à la mémoire de son aïeul, Louis Adrian, l’ingénieur à l’origine du casque éponyme. Son invention a sauvé de nombreuses vies pendant la Première Guerre mondiale, mais aussi après.

Certaines inventions ont changé l’histoire, mais demeurent méconnues. C’est le cas du casque Adrian qui a sauvé de nombreuses vies à partir de la Première Guerre mondiale, dont l’armistice est commémoré ce vendredi 11 novembre.

A l’école de gendarmerie, l’élève de la sixième compagnie Lou Adrian est une aïeule directe de Louis Adrian, l’ingénieur à l’origine du casque. Elle l’a découvert grâce à un travail de recherche généalogique. « La gendarmerie et le monde militaire font partis de ma vie. Mon grand-père a servi en Indochine et en Algérie. Savoir que Louis Adrian fait partie de ma famille représente une grande fierté. »

Elle raconte son aventure à la recherche de ses origines. « A l’âge de 12 ans, je suis partie en voyage avec mon père en Lorraine pour remonter notre généalogie. On est passés dans les mairies pour trouver les actes de naissances et on a fouillé les archives. Dans le village d’Ennery, d’où est originaire mon grand-père, on est tombés sur le maire par hasard. On lui a raconté notre démarche. Il nous a dit d’aller voir le curé qui connaissait bien mon grand-père. Ce qu’on a fait et le prêtre nous a présenté des cousins éloignés. C’est comme cela qu’on a découvert que Louis Adrian était notre aïeul direct. »

« Voir les poilus partir sans protection l’a marqué »

Conçu dans l’urgence en 1915 pour remplacer les cervelières – des calottes d’acier -, l’invention a grandement amélioré la protection des soldats. Les blessures à la tête avaient alors drastiquement chuté, passant de 77 % à 22 % des cas. « Louis Adrian sortait de Polytechnique et a été envoyé sur le front de la Somme. Il s’occupait majoritairement de la logistique. Voir les poilus partir sans protection l’a marqué », explique Lou Adrian.

Le casque a traversé les années. Il a notamment été utilisé par la police jusque dans les années 70 ou encore par les pompiers jusqu’au milieu des années 80. « Ce casque a été une révolution. Beaucoup de pays s’en sont inspirés », souligne l’élève gendarme.

Le parcours de Louis Adrian ainsi que celui son grand-père guident les pas de l’élève gendarme. « J’aimerais avoir une carrière aussi exceptionnelle que Louis Adrian. C’est quelqu’un qui a sauvé énormément de personnes. C’est pour ça que je me suis engagée dans la gendarmerie. »

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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