Sommelonne encore inondée

Le 15 juillet, Sommelonne était sous les eaux et la boue. L’Ornel et la Lonne avaient déjà quitté leur lit, envahissant le centre du village. Vendredi 9 avril, les pluies diluviennes ont une nouvelle fois provoqué une montée des eaux qui, de mémoire d’anciens, n’a jamais été aussi rapide.

A 20 h, le réseau pluvial ne pouvait plus absorber l’eau en provenance des champs. La départementale 117, les rues et chemins du versant nord du village se sont transformés en torrent, les eaux d’infiltration des coteaux inondant les sous-sols et garages des maisons en contre-bas, rue du Moulin, pour la deuxième fois en huit mois.

Même spectacle, vers la sortie sud du village et le chemin d’Ancerville, avec des chaussées devenues elles aussi ruisseaux, causant quelques dégâts.

Le centre du village n’a pas non plus été épargné. L’Ornel, sortant de son lit, a inondé de quelques centimètres les premières maisons de la rue d’Ancerville, s’infiltrant même dans les archives de la mairie et laissant, samedi matin, le spectacle d’une rue jonchée des paillis de bois des massifs de fleurs.

Rue de la prairie, vendredi soir, le spectacle était tout autre. De l’eau partout jusqu’aux deux premières maisons autour de l’église, avec une situation particulièrement tendue pour les riverains de la rive droite de l’Ornel, déjà durement touchés en juillet. S’ils ont pu protéger leurs maisons en installant des barrages de fortune, c’est surtout l’arrêt des précipitations vers 1 h du matin, qui a évité une nouvelle catastrophe, laissant chaussée et cours recouverts d’un limon boueux.

L’inondation de ce début de week-end n’a certes pas eu les effets dévastateurs du 15 juillet, mais il n’en est pas moins vrai que les derniers aléas climatiques questionnent !

Y a t-il des solutions ? Au vu des derniers évènements, elles deviennent urgentes.

De notre correspondante Françoise Eliot

Un peu d’histoire

Les anciens se souviennent qu’à chaque gros orage, la place du village était inondée et couverte de boue. Et si on remonte plus loin, la situation était encore plus catastrophique ! Le 30 octobre 1824, une douzaine de maisons étaient inondées. Le 8 juin 1825, les habitants se plaignaient à nouveau d’être inondés et écrivaient que cela n’arrivait pas « avant l’abolition de quatre ou cinq étangs qui recevaient les eaux lorsqu’il arrivait de grandes pluies ». Ils ajoutaient « qu’il n’est pas rare de les voir s’élever dans toute la partie basse du village à plus d’un mètre au-dessus du sol du carrelage des maisons » (extrait des délibérations municipales).