Soldes : les raisons d’un mauvais cru
Émilie Molin-Remy, conseillère commerce et manager ville et territoire pour l’Agglo de Chaumont a sondé les commerçants de “son” territoire ; ils sont unanimes à regretter la date du 20 janvier, qui plus est en période de couvre-feu. De toute évidence, ils auraient préféré le premier mercredi de janvier.
De plus, beaucoup, parmi eux, ont réalisé en amont des ventes privées, qui elles ont plutôt bien marché dans le contexte difficile que l’on sait. Mais cette opération les a privés de stock, ce que regrettent les clients de ce début de soldes. « 2020 avait été un mauvais cru. 2021 pourrait s’avérer pire » redoute Émilie Molin-Remy qui ajoute « les commerçants s’attendent plus ou moins à un nouveau confinement, ce qui ruine encore davantage leur moral ».
Mickaëla Hamdam, secrétaire de la CCI en charge du commerce confirme les assertions d’Émilie Molin-Remy. Pour l’élue de la CCI, commerçante au centre-ville de Chaumont, le couvre-feu a fait perdre entre 10 et 20 % du chiffre d’affaires : « les clientes de fin de journée ont disparu ». Mickaëla Hamdam évoque aussi les conséquences du télétravail : « À Chaumont, nous sommes au sein d’un bassin administratif avec des salariés en télétravail, et ceux-ci ne sont plus au centre-ville ; en restant chez eux, ils ont moins de besoins ».
Enfin, Mickaëla Hamdam cite « la crainte du lendemain » et le doute, chez les consommateurs, sur ce qu’il est raisonnable de dépenser au pied de l’incertitude qui plombe le quotidien de tout le monde.