Soir de gala à Palestra pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne
Le Chaumont VB 52 Haute-Marne accueille un adversaire direct du haut de classement, ce samedi 11 février (20 h), avec la venue de Nantes. Un duel attendu, qui contribuera forcément, à tort ou à raison d’ailleurs, à offrir des enseignements en vue de la fin de saison, et des “play-off” à venir.
Au coup de sifflet final de la rencontre entre le Chaumont VB 52 Haute-Marne et Nantes, ce samedi 11 février au soir, il ne restera plus que six journées avant la fin de la saison régulière. Une dernière ligne droite où tout va s’accélérer et qui rend, désormais, chacun des résultats de plus en plus importants pour la suite. Dans ce contexte, le “choc” entre deux équipes de haut de tableau devient essentiel en, vue de la hiérarchie finale. Même si au sein du groupe cévébiste, pas question de se mettre une pression énorme sur un match qui, dans les faits, ne s’annonce pas non plus complètement décisif pour la suite.
Le capitaine chaumontais, Raphaël Corre, se veut le porte-parole d’une formation qui, si elle n’est pas toujours irréprochable dans le jeu, conserve cependant intacte toutes ses ambitions de début de saison. « On reste sur trois victoires consécutives en championnat (Toulouse, Narbonne et Le Plessis) et on veut poursuivre cette série. C’est vrai que sur le plan du contenu, on n’est pas toujours au “top”, mais je pense que l’on peut s’appuyer sur ce que l’on fait actuellement dans le combat et l’agressivité. Tactiquement et physiquement, on reste plutôt à l’aise et on continue de bien travailler à l’entraînement. Ces résultats positifs doivent nous apporter la confiance dont nous avons besoin pour élever encore un peu plus notre niveau de jeu.»
Surtout face à une équipe nantaise qui, depuis le début de saison, a déjà dévoilé nombre de ses atouts lui permettant, aujourd’hui, d’entrer dans le groupe des favoris pour le titre. « C’est une équipe qui fait peu de fautes, mais qui, surtout, sait faire déjouer l’adversaire », reprend encore le chef d’orchestre du CVB 52. « Individuellement, les Nantais s’appuient sur un “pointu” en forme, une ligne arrière très stable et un jeune passeur aussi insouciant que talentueux. »
Le retour de Franco Massimino
Entre l’expérience d’un Franco Massimino, que le public de Palestra sera à coup sûr ravi de revoir, et les promesses d’un Anatole Chaboissant qui a pris la lumière cette saison, Nantes tient là deux symboles de son bel équilibre global cette saison. « On sait que Franco sera forcément motivé à l’idée de réaliser une bonne prestation dans son ancienne salle. Quant à Anatole, c’est vraiment un joueur très intéressant, que j’apprécie vraiment en tant que passeur. Il sait ce qu’il a à faire, ne s’enflamme pas, joue proprement et surtout se montre très lucide. Il ne fuit pas ses responsabilités », ajoute encore Raphaël Corre.
Mais toutes ces qualités ne font pas non plus de Nantes une formation intouchable. Elle reste ainsi sur deux larges défaites consécutives (0-3) face au même adversaire (Narbonne en coupe et en championnat). Elle devrait être privée également d’un de ses autres ex-Cévébistes, Moussé Gueye, victime d’une déchirure au pectoral. Un contexte dont le passeur cévébiste a pris acte, mais qu’il ne préfère pas mettre en avant. « Chaque match est différent dans ce championnat de France. On va jouer chez nous avec l’envie de faire plaisir à nos supporters et prendre également une petite revanche sur le match aller que nous avions raté. »
Une chose est sûre : avec, dans le même temps, la confrontation entre Saint-Nazaire et Tours, ce duel à Palestra aura forcément vocation à offrir quelques indications sur la fin de saison aux observateurs. Même si pour toutes les formations de Ligue A, il faut aujourd’hui d’abord penser à se placer le plus confortablement possible au classement.
Laurent Génin
L’adversaire : « C’est un match de “play-off” ! »
Malgré deux défaites consécutives face à Narbonne en coupe de France et en championnat, Nantes arrive à Chaumont avec la même motivation qui anime son équipe depuis le début de saison : des ambitions intactes et un avant goût de “play-off” très intéressant pour son entraîneur Hubert Henno.
jhm quotidien : Comment abordez-vous ce duel de haut de tableau ?
Hubert Henno (entraîneur de Nantes) : « C’est un match de “play-off” ! On a déjà vécu ça contre Narbonne la semaine passée. On retrouve Chaumont ce week-end, et on poursuivra avec Saint-Nazaire. Ça fait partie de l’apprentissage d’un groupe. Ces matches de haut de tableau sont idéaux pour juger de ce que l’on est capable de faire face à ces formations de haut de tableau. »
jhmq : Comment avez-vous digéré les deux dernières défaites consécutives face à Narbonne, en coupe et en championnat ?
H. H. : « On est tombé sur une excellente équipe de Narbonne. On n’est pas passé loin sur le premier set du deuxième match : ça aurait peut-être pu faire basculer la rencontre. Mais c’est le sport ! Le plus important était de travailler sur la récupération ensuite, pour tenter de recharger les batteries et repartir de plus belle. Ça fait aussi certainement partie de ces possibles moments un peu moins enthousiasmants après l’euphorie. Ce sont des choses que l’on doit apprendre à gérer. »
jhmq : Que vous inspire le parcours des Chaumontais depuis le début de saison ?
H. H. : « On a l’impression que cette équipe va un peu moins bien, qu’elle perd pas mal de matches, mais au final, elle est toujours troisième au classement. Après son élimination en coupe, le groupe va pouvoir se concentrer complètement sur le championnat. C’est peut-être une formation qui fait moins de bruit que l’année dernière par exemple, mais on sait qu’elle sera bien présente dans la lutte en fin d’exercice. Individuellement, elle reste très très dangereuse. Même dans les périodes compliquées, elle trouve toujours des ressources pour rebondir. »
jhmq : Après Saint-Nazaire en coupe, le CVB 52 retrouve un autre adversaire direct venu de Loire/Atlantique. Comment vivez-vous ces moments exceptionnels pour le volley dans votre département ?
H. H. : « C’est évidemment très bénéfique pour le volley de Loire/Atlantique de jouir de ces “locomotives”, même s’il existe, à mon avis, deux regards distincts à poser sur la situation. A Saint-Nazaire, le volley est le sport roi et populaire. Ce qui n’est pas le cas à Nantes, où le volley est noyé dans la masse du sport de haut niveau, entre le foot, le hand, chez les féminines aussi d’ailleurs : c’est la problématique des grandes villes pour tenter d’exister. En tout cas, je suis heureux de pouvoir bénéficier d’un outil comme la salle de La Trocardière pour faire progresser le groupe à l’entraînement et accueillir un public qui prend goût à nos performances. »
jhmq : Quel regard portez-vous sur la Ligue A aujourd’hui ?
H. H. : « Elle est devenue un peu plus compliquée que ces dernières années où Tours et Chaumont, voire Montpellier, dominaient la discipline. Le niveau moyen des équipes de bas de tableau a augmenté, offrant plus de densité à la compétition. On sait aussi que les bons recrutements sont souvent synonymes de bonne saison en France. C’est d’ailleurs certainement le cas de Saint-Nazaire et de Nantes pour en revenir au département de Loire/Atlantique. Mais on sait bien que d’ici la fin d’exercice, bien des choses peuvent arriver encore. »
Recueillis par L. G.