Simone : histoire d’une vie (à ne pas répéter)
Signé Olivier Dahan, “Simone, le voyage du siècle” explore les coulisses de la vie d’une des plus grandes femmes engagées, Simone Veil. Le résultat : une biopic aux tons présents, en salles depuis le 12 octobre.
Au démarrage de “Simone, le voyage du siècle”, une scène puissante. Au-devant de l’assemblée, Simone Veil, sous les traits d’Elsa Zylberstein, prononce son discours sur la légalisation de l’avortement aux députés. Face au machisme, au racisme et aux huées, la ministre éminemment féministe a une voix forte, veut donc se faire entendre. Au terme d’une prise de parole, rapidement suivi d’interventions autres et critiques, le glas résultat tombe : la loi est votée. C’est là le point de départ, sinon culminant et non moins puissant, d’un long et grand combat pour la “liberté, égalité, fraternité… unie dans la diversité”.
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Dans ce qui est une biopic quasi fidèle, dédiée à la première féministe dans la lumière, “Simone, le voyage du siècle” donne le ton à tout une bataille pour les droits. Le tout est mêlé d’histoires et d’Histoire. À la genèse, l’enfant d’hier aspire déjà à un destin sur le devant de la scène, dans une complète indépendance.
On la suit pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le train et les camps. On la revoit au sein des prisons, au banc du parlement, dans une chambre d’hôpital (aux côtés d’un patient atteint du sida), en France et à l’étranger. Et, on est éminemment touché, sensible et inspiré par tout un combat.
Quand la conclusion tombe, c’est un récit autobiographique en écriture auquel le spectateur assiste, celui qui sera, semble-t-il, un testament pour les générations futures. Poignant !