Sikuris m’était conté, ou la plus belle aventure du collège (2)
L’ensemble Sikuris de Nogent n’en est pas resté à ses stages encadrés par Condori, directeur de Qhantati, et Luis Chugar. Philippe Savouret, aidé de Jean-Pierre Robinet, continue de mettre la lumière sur cette collaboration qui s’avéra d’une richesse extrême.
Sur le plan musical, il fallait guider les élèves progressivement vers un mode d’expression le plus authentique possible. Sur le plan humain, l’expérience fut exceptionnelle par la chaleur et la richesse des relations dans le travail. La plupart ne connaissaient rien en musique ; le seul critère était de vouloir participer. De la 6e à la 3e ; élèves classiques, de technique, de la Segpa, aucune barrière, au contraire, une unité, une solidarité. Et d’ailleurs des professeurs ont constaté une réelle transformation et des progrès de certains élèves dans leur matière. Mais l’inconvénient était que, chaque année, il fallait recommencer avec les arrivants en 6e et le départ des 3e. Ceux-ci désirant continuer, il a fallu créer une association permettant de pouvoir fonctionner hors du collège et notamment le samedi.
Action concrète au Pérou
Comme on l’a vu (Le JHM de dimanche 23 janvier), le projet d’action éducative de départ était la connaissance de la culture andine. En parallèle de l’atelier Sikuris, il existait au collège un club Amérique andine animé par Yvette Chauffour, professeur d’espagnol, mise à contribution, de même que la documentaliste. L’expérience a donné lieu à des échanges épistolaires avec l’école de Belen à Ayacucho au Pérou. Avec des ventes de poèmes, d’objets puis les concerts, le club nogentais a permis la rénovation d’une salle de classe dans ce quartier défavorisé.
La promotion 1994 a été baptisée “Colegio Nogent-Francia” comme on le voit sur les photos prêtées par Jean-Pierre Robinet. Mais l’aventure ne s’arrêtera pas là (à suivre…).