Journée NAH : “si tu es harcelé, va en parler”

Jeudi 9 novembre, à l’occasion de la Journée nationale contre le harcèlement (qu’on appelle aussi “Journée NAH”), le projet pHARe a été mis en avant à l’école de Colombey mais également au collège, où de nombreuses actions ont été menées depuis l’an dernier.

Le programme de lutte contre le harcèlement à l’école, pHARe, est un plan global de prévention et de traitement des situations de harcèlement. Mis en place depuis 2021, il a été généralisé aux écoles et collèges à la rentrée 2022, puis s’est étendu aux lycées depuis la rentrée 2023.

Au collège de Colombey, c’est une des assistantes d’éducation, Elodie Vuillaume, qui est la coordinatrice du projet. Elle explique : « L’an dernier, on a commencé par constituer une “équipe ressource” avec le chef d’établissement, l’infirmière, trois professeurs, deux assistantes d’éducation (AED) et une accompagnatrice d’élève en situation de handicap (AESH). Ensuite, on a fait le tour des élèves et on a cherché des ambassadeurs. Pas mal de jeunes étaient volontaires. Toute une série de formations a ensuite été proposée par les intervenants et l’infirmière aux élèves : des cours de deux heures, des questionnaires, des vidéos (“Un jour, une question”), des débats, des productions artistiques, littéraires et journalistiques (presse école). C’était très intéressant, on a beaucoup échangé avec les collégiens. On a même participé au Concours national “Non au harcèlement” et fabriqué un jeu de l’oie. Cette année, on a visionné des films et on a débattu. On a aussi travaillé à l’écriture de slogans. »

« Moi je suis arrivée en cours de route, à la rentrée de septembre, comme la CPE, qui fait aussi partie de l’équipe ressource, mais je vois bien que tous les intervenants sont impliqués et ont été formés pour intégrer ce dispositif pHARe, explique Nathalie Boivin, la principale de l’établissement. C’est un travail collectif, et sur la durée. » Et l’infirmière scolaire d’ajouter : « Cela peut solliciter des envies d’entretien chez les élèves, ce qui est une bonne chose… et les questionnaires permettent de détecter des souffrances dont on n’aurait pas eu connaissance autrement, c’est un bon moyen de prévention. » Ainsi chaque élève, tout au long de l’année, peut aller trouver et parler à une personne de l’équipe ressource, ainsi qu’à un des collégiens ambassadeurs, qui sont formés à détecter les éventuels problèmes. Une des ambassadrices de 5^e, Héléna, témoigne : « Au cours de cette formation, on a appris ce que c’est que l’empathie, comment écouter les autres et être attentifs, pour savoir reconnaître quand quelqu’un est atteint, que ce soit physiquement ou moralement. » Sa camarade de classe, Violette, complète : « Ce sont plein de petits signes, de détails qui permettent de reconnaître ceux qui sont en souffrance et en difficulté. »

Jeudi 9 novembre, les ambassadeurs en question, équipés d’un brassard, se sont rendus dans toutes les classes pour parler de cette journée particulière et distribuer à tous leurs camarades le petit bracelet vert, avec l’inscription “NAH” non au harcèlement” et le numéro de téléphone 3020 que l’on peut composer lorsqu’il y a harcèlement. (« En vert et pour tous », dit le slogan). L’équipe de Colombey, c’est une idée locale, a même réalisé des tee-shirts cette année.