Si l’église Saint-Rémi m’était contée
VILLIERS-SUR-SUIZE
Dimanche 10 juillet, à l’invitation de l’office de tourisme des Trois-Forêts, les visiteurs sont venus découvrir l’église de Villiers-sur-Suize. Cette visite était guidée et commentée par Dominique Guillaume. Elle est dédiée à saint Rémi, acclamé évêque de Reims à 22 ans. Il a baptisé Clovis. Les participants ont appris que le chœur a été rénové grâce à Alexandre Cordier, vicaire général du diocèse de Langres, vers le milieu du XVIIe. Les deux chapelles latérales datent de la même époque. Le retable architecturé en pierre peinte, de la fin du XVIIe, contraste avec l’autel et le tabernacle de style néo classique. Le tableau occupant le centre du retable représente le Christ à Gethsémani. C’est une copie récente d’après un original conservé dans une église new-yorkaise du peintre allemand Einrich Hofmann en 1890. La vingtaine de personnes présente a mieux compris le passé de cet édifice.
La vie de deux personnages célèbres du village a aussi été évoquée. Dans le village aujourd’hui, une rue porte leur nom à chacun. Léon Mougeot était sous-secrétaire d’Etat aux postes et télégraphes (1898-1902), il a modernisé le réseau des boîtes aux lettres. Par un décret de 1899, il dépose le modèle vert bronze puis bleu en 1905, du fondeur Delachenal qui permet au facteur d’indiquer l’heure des levées. Ces boîtes avaient été baptisées les Mougeottes. Il a aussi proposé des indemnités pour l’achat de bicyclettes pour les facteurs ayant une tournée à pied de plus de 32 km.
Quant à Théodore Régnier (1831-1928), il est né à Villiers, son parcours l’a mené en Côte-d’Or où il a repris une maison de cassis. Il a été président du Tribunal de Commerce, administrateur à la Banque de France. Il a fait beaucoup de dons à la commune pour l’école, l’achat d’une pompe à incendie, la construction du monument aux morts. En 1919, le conseil a décidé de donner son nom à l’ancienne rue de l’eau.