Shaka Ponk : ultimes moments, convictions éternelles
Shaka Ponk l’a annoncé. Extinction de l’espèce. Dernière tournée, ultime album. Mais les convictions restent intactes. Le premier morceau du dernier album, accompagné de son clip choc dévoilé ce mercredi 26 avril, est un peu l’explication d’une recherche d’autre chose. Une quête de survie.
La mauvaise nouvelle, c’était ce début d’une fin. La bonne, un billet aller vers autre chose. Shaka Ponk arrête. Mais n’arrête pas tout. Si le groupe le plus explosif de la scène française a décidé de mettre un terme à une belle aventure, ça n’est sûrement pas par dépit ou par lassitude. Mais plutôt par fidélité à ses convictions. Un melting pot de belles causes, et notamment la sauvegarde de notre bonne vieille planète, les droits humains ou encore ceux de l’espèce animale.
Il y avait, dès lors, peut-être une sorte de contradiction à continuer à évoluer dans un système énergivore, peu respectueux de l’environnement ou, tout simplement, désormais en marge des valeurs du groupe. Peu d’explications de la part des Shaka, sur cet avenir ailleurs, autrement, sinon une petite vidéo de Frah sur Instagram. Et si les choses, en fait, étaient encore plus simples ? En gros… besoin de se dégager du temps, pour d’autres beaux projets. Mais on en saura sûrement plus, très vite.
Prendre le plaisir où il est
En attendant, prenons le plaisir là où il est. Il y aura une dantesque tournée en fin d’année et début d’année prochaine. Elle sera précédée par une autre, des festivals cette fois, cet été. Sur scène, pour ces ultimes instants, gageons que le spectacle sera aussi immersif et excitant que par le passé.
Il y aura, aussi, dès le 16 juin, un album dont le premier single vient d’être dévoilé. Coup de massue. Paroles poignantes quasi-entièrement chantées par Samaha, qui n’est, avouons-le, pas la dernière à se dévoiler lorsqu’elle juge des causes justes. “Tout le monde danse”. Tout le monde danse, au rythme d’un monde qui devient fou. Elle, ne danse pas. Convictions, encore. Pas question d’aller dans le sens du vent, et finalement du superficiel et de ce qui mènerait à notre perte.
La musique est envoûtante. Le rythme, d’abord baigné d’un calme certain, glisse tranquillement vers du rock, vers de l’entraînant. Du Shaka. Le clip, lui, résume en images les combats à mener. Poignant. La voix de Samaha omniprésente, celle de Frah pour les cœurs. Et ça marche. Ça clashe et ça interpelle.
C’est sûr, cette fin de carrière autoproclamée ne se vivra pas dans l’anonymat. Et tant mieux. de quoi faire monter l’excitation de retrouver le groupe très vite. En CD. Puis sur scène.
Christophe Bonnefoy
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