Services aux familles : un nouveau plan d’actions jusqu’en 2026
Social. Un nouveau schéma départemental des services aux familles vient d’être signé par les différents partenaires. Il couvre la période 2020-2026. Accès aux droits, logement, petite enfance, enfance-jeunesse, parentalité : le plan ambitionne de mieux répondre encore aux besoins.
Le nouveau schéma départemental des services aux familles (2020-2026) a été signé ce vendredi 23 septembre par les différents partenaires dans les locaux de Canopé à Chaumont. Il fait suite à un premier schéma adopté en 2016 et pour lequel la Haute-Marne était précurseur au niveau national. Etat, Conseil départemental, Caisse d’allocations familiales, Mutualité sociale agricole, Education nationale, Udaf et association des maires sont les principaux partenaires de cette démarche.
« La signature de ce schéma marque la volonté pour les années à venir de mettre en place une politique partenariale tournée vers les services aux familles et la réduction des inégalités territoriales dans le département », rappellent les partenaires. La Haute-Marne ne part pas d’une feuille blanche et va s’appuyer sur ce qui fonctionne bien et qui avait été établi dans le précédent schéma.
Comme l’expliquent la sous-préfète de Langres, Emmanuelle Juan-Keunebroek, qui représentait l’Etat et Marie-Charlotte Kossmann-Mathon, directrice de la Caisse d’allocations familiales de la Haute-Marne, ce schéma vise à répondre concrètement aux besoins des familles avec des solutions au plus proche des demandes sur le terrain. Ces besoins sont différents d’un territoire à l’autre, au sein du même département et Emmanuelle Juan-Keunebroek croit aux vertus de l’itinérance. Elle cite en exemple le RAM (relais d’assistants maternels) itinérant sur le secteur de l’agglomération de Saint-Dizier-Der et Blaise. Ce type d’initiative innovante peut faire éventuellement école.
Petite enfance, enfance jeunesse, parentalité, accès aux droits, handicap, animation de la vie sociale, logement, itinérance et partenariat sont les neuf orientations stratégiques déclinées à travers « 43 fiches actions », précise Marie-Charlotte Kossmann-Mathon. L’objectif est de répondre aux besoins des familles dans une optique de réduction des inégalités territoriales. Piloté par l’Etat, le nouveau schéma 2020-2026 offre aussi une gouvernance élargie. D’où la présence ce vendredi de tous les signataires.
C. C.
Garde d’enfants : la Haute-Marne n’a pas à rougir
Voilà un exemple de sujet traité par le schéma départemental des services aux familles : celui de l’offre de garde des enfants de moins de 3 ans. Les données sont de 2020 mais livrent quand même des indications fiables. Comme l’ensemble de la population haut-marnaise, le nombre d’enfants de 0 à 3 ans baisse dans le département. Néanmoins, l’offre de garde affiche des données satisfaisantes. Les modes d’accueil destinés aux enfants de moins de 3 ans sont diversifiés en Haute-Marne. Le taux de couverture est de 71,2 % contre 59,8 % au niveau national. Le taux de couverture, c’est quoi ? C’est le rapport entre la capacité d’accueil (collectif ou individuel) et la population des enfants de moins de 3 ans. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas quelques difficultés à tel ou tel endroit mais le taux de couverture est bon », commente Marie-Charlotte Kossmann-Mathon. Une particularité pour la Haute-Marne : 75 % des places sont chez des assistantes maternelles contre 17 % en accueil collectif, 6,7 % en préscolarisation et 1,3 % en garde d’enfants à domicile ou en micro-crèches. En Haute-Marne se pose la question du remplacement à terme des assistantes maternelles qui partent progressivement à la retraite.
Les micro-crèches ont le vent en poupe dans le département. Dans les deux ans qui viennent, quatre vont ouvrir leurs portes à Illoud, Eclaron, Bricon et Thonnance-lès-Joinville. Les micro-crèches offrent entre 10 et 12 places d’accueil. Autre mode de garde qui se développent en Haute-Marne, les MAM (maisons d’assistantes maternelles). On en dénombrait 12 dans le département en 2020.