Service gagnant pour le para-tennis adapté à Chaumont
Une journée para-tennis adapté a eu lieu à l’espace Maurice-Aubry, jeudi 4 avril. L’occasion d’échanger des coups et de mettre en avant la pratique.
Revers et coup droit s’échangent pendant une journée à l’espace Maurice Aubry. Dès l’entrée, le bruit des balles se fait entendre. Durant une journée, différents matchs se sont succédé, le vice-champion de France de para-tennis adapté, Jérémy Roethlisberger, a fait honneur de sa présence et de sa régularité à toute épreuve. Des patients de différentes structures adaptées à l’accompagnement des adultes dans le handicap, étaient de la partie, aussi bien de Haute-Marne, de l’Aube, et même de la Meurthe-et-Moselle. Parmi les clubs, il y avait aussi l’ASPTT Chaumont, l’AS Froncles ou encore le club de Jarville. Au total, près d’une trentaine de joueurs ont pris part au rassemblement, sans compter les bénévoles qui se sont occupés de l’accueil des sportifs.
Un terrain de 18 m pour le para-tennis
« Le but est de rassembler les personnes avec des déficiences psychiques. On leur fait faire des matchs sur un court de 18 m de longueur. Ils ont trois jeux pour prendre le meilleur sur leur adversaire », déclare Philippe Marie, responsable du comité départemental de para-tennis adapté. Habituellement, un terrain fait 23,77 m, la longueur a donc été raccourcie pour adapter la pratique aux passionnés.
Florian, qui fait partie du domaine de Mantenay à Saint-Lyé (Aube) est satisfait de ces rencontres disputées et accrochées. « Cela s’est bien passé, j’ai fait trois matchs, je les ai tous gagnés. » Lui, le passionné de sport apprécie « donner de la vitesse à ses coups », son point fort comme il le dit. Après leurs trois matchs disputés, les participants ont tous reçu une médaille pour leur plus grand bonheur.
Christophe, 49 ans, habitant de Poissons était aussi présent et ses statistiques sont encourageantes. « J’ai gagné un match et j’en ai perdu un, mais je suis content quand même. J’ai un vrai point-fort, c’est mon revers, après mon point faible, c’est le coup droit où j’ai du mal », précise-t-il.
Un match était attendu, celui entre Jérémy, vice-champion de France de para-tennis adapté et membre du club de Froncles et Thierry du Tennis, squash, badminton (TSB) de Jarville en Meurthe-et-Moselle. Le vice-champion est d’ailleurs « ravi d’avoir joué face à lui. Cela fait 15 ans que je joue des matchs, j’ai l’habitude même si j’ai des points à améliorer comme mes appuis et mon revers ». Pour Thierry, l’adaptation aux courts et aux balles a été difficile. « On joue avec des balles oranges qui sont plus lentes que la moyenne et je n’ai pas l’habitude, il y a un toucher qui est différent », explique-t-il.
En France, la Fédération française de sport adapté compte 56 133 licenciés en 2021. Un chiffre en large baisse, ils étaient 65 000 en 2019.
Ce rassemblement était donc important pour prouver que oui, une personne avec un handicap psychique peut jouer au tennis.
Julien Voirin