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Septfontaines : renaissance d’un site remarquable

Les propriétaires s’emploient sans relâche à la mise en valeur 
de l’abbaye.

Saint Nicolas fait bien les choses ; la famille d’Aurelia Collados aussi ! Fort bien restaurée, l’abbaye de Septfontaines renaît et ouvre aux temps présents un site remarquable, encore méconnu.

L’abbaye de Septfontaines, près d’Andelot, est probablement et très injustement l’abbaye la plus méconnue des Haut-Marnais. Pourtant, ses propriétaires nourrissent pour le site si bien restauré de saines ambitions pour l’inscrire aussi dans le présent et l’avenir. On en reparlera.

Avant d’aller la découvrir absolument à l’occasion des Journées du patrimoine, dans quelques semaines, rappelons que les origines de l’abbaye remontent à 1123 : un ermitage est alors fondé à immédiate proximité. La communauté qui s’y rassemble adopte la règle de Saint Augustin. Deux ans plus tard, elle s’installe à l’actuel emplacement, tout près de Blancheville (qui s’appelle alors encore Neuve-Ville). Elle est alors baptisée Abbaye de Septfontaines par l’évêque de Langres.

Les siècles qui suivent voient les moines mettre en valeur le site. Ils sont soutenus par l’évêque de Langres, les comtes de Champagne, les seigneurs voisins. L’abbaye compte une trentaine de religieux. Son domaine recouvre moult fermes et moulins, de vastes terres. Elle est même faite “Abbaye royale” par Philippe Le Bel, d’où la fleur de lys qui orne son blason.

Les choses se gâtent avec la guerre de Cent Ans, durant laquelle elle sera incendiée. N’y demeurent plus que quatre religieux en 1373.

Bien plus tard, elle sera aussi victime des fameux Suédois de sinistre mémoire dans la contrée.

L’élévation d’une nouvelle église débute à la fin du XVIIe siècle. Elle est consacrée en 1720. L’ensemble conventuel que l’on peut visiter aujourd’hui date de la première moitié du XVIIIe siècle.

A la Révolution, les religieux doivent quitter le domaine, laissant derrière eux l’abbaye qui est réquisitionnée.

Paul-Emile Théodore Ducos, fils du Ministre de la Marine de Napoléon III rachète le site et le sauve de la ruine en 1886. Il restaure tous les bâtiments et y vit jusqu’à l’aube de la Grande Guerre. Il est considéré comme “le sauveur” de Septfontaines. Il lègue l’ensemble au Département mais la charge est lourde, et c’est finalement une petite-nièce de Théodore Ducos, Marguerite de Selva, qui reprend le domaine. Sa fille en hérite peu après et s’emploie alors sans relâche à le restaurer, ensemble avec le père de sa fille. C’est aujourd’hui elle qui prend le relais avec son mari pour redonner vie à un site qui mérite vraiment le détour.

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