Sept ans de prison ferme pour le récidiviste
Louis Dominique Garthausen est officiellement recherché par les forces de l’ordre suite au mandat d’arrêt décerné par le procureur Prou-Gaillard. Répondant de faits de vol avec violence, ce récidiviste a été condamné à sept ans de prison ferme.
«Cette affaire est particulièrement grave» : le juge Thil n’aura pas laissé longtemps part au doute, mardi soir, au terme d’une audience marquée par un rappel des faits empreint de violence. Il est un peu plus de minuit, le 7 mai 2009, lorsqu’un véhicule stoppe sa route, tous feux éteints, à hauteur d’un pavillon de la paisible commune de Cirfontaines-en-Ornois. Deux hommes cagoulés sortent de la berline. Le troisième comparse se cramponne au volant. Ses complices pénètrent dans une maison occupée par un septuagénaire et son fils, âgé de 49 ans. En spécialistes, les cambrioleurs opèrent une fouille en règle dans différentes pièces et subtilisent des numéraires. Une présence humaine ne freine par l’ardeur des malfrats. L’un d’eux saisit le septuagénaire et menace d’exécuter son chien. Dans une autre pièce, le deuxième compère porte plusieurs coups de poing au fils du senior. La victime recouvre ses esprits et parvient à repousser son agresseur. Une violente rixe s’engage. Le visage du cambrioleur finit par heurter une porte vitrée. Contrariés, les malfaiteurs prennent la fuite. Pris de panique, le septuagénaire tirera, sans faire mouche, un coup de fusil en direction de la berline des fuyards.
Arrivés sur les lieux, les enquêteurs ne tardent pas à disposer d’éléments solides. Une cagoule a été retrouvée sur les lieux et des traces de sang peuvent être exploitées. Le témoignage d’un voisin s’avère également déterminant. L’homme a aperçu une «grosse berline» et distingué le visage ensanglanté d’un des malfaiteurs. Un portrait-robot peut ainsi être dressé.
Un casier bien rempli
L’esquisse permettra aux gendarmes de faire le lien avec un membre de la communauté des gens du voyage. Identification et prélèvements génétiques parlent. Le travail des enquêteurs est facilité une information cruciale : dans l’intervalle séparant le cambriolage et l’identification du suspect, Louis Dominique Garthausen a été incarcéré. L’arcade gauche du détenu porte les stigmates de la rixe survenue entre le cambrioleurs et le fils du septuagénaire. Reconnu par le voisin des victimes lors d’une séance de tapissage, Louis Dominique Garthausen niera avoir participé au vol et à l’agression et refusera tout naturellement de livrer les identités de ses complices.
Aux éléments accumulés par les enquêteurs s’ajoutent un casier des plus fourni. Condamné à neuf reprises de 2003 à 2010, Louis Dominique Garthausen s’est notamment rendu coupable de violences avec arme, vols et autres recels. Partageant l’effroi du juge Thil, le procureur Prou-Gaillard a mis en évidence «l’extrême gravité» des faits. «Des violences ont été commises, en pleine nuit, sur deux personnes assoupies et l’agression a entraîné une Incapacité totale de travail de plus de huit jours», a rappelé le représentant du Ministère public avant de requérir une peine de sept ans de prison ferme et un mandat d’arrêt. Le juge Thil et ses assesseurs auront répondu à la demande du procureur Prou-Gaillard. Remis en liberté après avoir purgé une précédente peine, Louis Dominique Garthausen est appelé à passer plusieurs années derrière les barreaux. L’homme est d’ores et déjà recherché.