Sécurité routière : un important chantier s’achève à Chatonrupt
Samedi 30 mars, des propriétaires forestiers ont sécurisé un coteau dominant la D 332, près du viaduc ferroviaire qui supporte désormais la D 520. Il s’agissait d’abattre des arbres devenus dangereux pour la circulation entre les villages associés de Chatonrupt et Sommermont. Cette petite route est régulièrement parcourue, notamment, par les cars scolaires.
En 2023, le maire, Joël Agnus, est intervenu à plusieurs reprises pour tronçonner des arbres abattus sur la petite route qui rejoint les deux villages séparés de trois kilomètres. Or, la situation s’est aggravée le mois dernier, près de Sommermont, lors d’un nouveau coup de vent : deux véhicules ont été endommagés, dont un réduit à l’état d’épave. Par chance, aucun blessé n’a été à déplorer. Dans ce contexte, le pôle technique de Joinville, service du Conseil départemental, a sollicité la municipalité pour qu’elle purge les accotements de la D 332, ainsi que les berges de la rivière qui longent la route. C’est surtout dans le secteur du viaduc, où la situation devenait critique, que les travaux ont débuté au cours du mois de mars. En effet, en Haute-Marne, un décret préfectoral a fixé la période de nidification des oiseaux à partir de lundi 1er avril.
Les propriétaires riverains, ainsi que la commune, se sont efforcés de dégager les rives des arbres morts ou malades qui menaçaient de chuter sur la route.
A partir de 10 h 30, samedi 30 mars, le maire a interrompu la circulation afin que les propriétaires de parcelles situées sur le coteau, face à la rivière, puissent intervenir. Un érable d’une hauteur de 25 m, qui penchait au-dessus de la route, a tout d’abord été abattu. La base de cet arbre vénérable était creuse, ce qui le rendait instable. D’autres arbres, morts ou malades, ont également été tronçonnés.
L’intervention d’Hervé Couvreux, de Maizières-lès-Joinville, avec son chariot manuscopique, a facilité l’évacuation des grumes. De ce fait, la gêne occasionnée aux automobilistes a été très courte. Ces travaux de sécurisation pourront reprendre en fin d’été, après la période de nidification.
Joël Agnus, par ailleurs président du Syndicat mixte du bassin de la Marne et de ses affluents (SMBMA), précise que ce nettoyage de la ripisylve y apporte un surcroît de lumière, ce qui favorisera la repousse naturelle d’une végétation arbustive et de nouvelles essences. La présence du viaduc ferroviaire, avec un panneau signalant son édification en 1892, donne à cet endroit pittoresque un charme particulier. Cette atmosphère est accentuée par la présence d’un pont de pierre récemment restauré et qui est sécurisé par des garde-fous provenant du viaduc. La végétation étant moins dense, les promeneurs peuvent enfin profiter des effets de lumière sur les seuils en tuf du ru. Celui-ci, de première catégorie piscicole, est peuplé de truites fario sauvages, de chabots et de lamproies de Planer. Cet environnement, idyllique pour la faune, est apprécié du héron cendré, de la grande aigrette et de la cigogne noire.