Sécurité : le vigile dépoussiéré
Le malheur des autres ferait-il le bonheur des uns ? En Haute-Marne comme ailleurs, le secteur de la sécurité ne s’est jamais aussi bien porté. Le fond de l’air effraie. Cela se traduit très concrètement sur le chiffre d’affaires de la société AB Sécurité Privée, à Chaumont : il a doublé en l’espace de six mois ! (JHM du 25 octobre 2016)
Sa fondatrice, Mounia Dahabi, affiche même un optimisme certain pour l’avenir. Elle va encore recruter d’ici à la fin de l’année, en transformant des CDD en CDI. «Et ce n’est pas fini !» assure-t-elle.
Mounia Dahabi a créé l’entreprise en 2013, après s’être dûment formée à Grenoble puis à Paris. Elle fut prompte à décrocher les trois agréments du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), indispensables sésames pour se lancer légalement.
Aujourd’hui, l’entreprise chaumontaise emploie 7 personnes en CDI et une vingtaine d’autres en CDD. La moyenne d’âge tourne autour de 35 ans.
La société intervient dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres autour de Chaumont. À tout moment, un agent d’astreinte peut tourner la clé de contact de son véhicule.
Mounia Dahabi précise que ses collaborateurs sont «de vrais pros, force de proposition, capables de réfléchir pour proposer aux clients des solutions pour améliorer la protection de leurs sites. Nous apportons aussi une expertise».
L’expertise en question va par exemple jusqu’à la protection incendie et la vérification du matériel.
Les clients sont variés : entre des événements ponctuels tels les Automnales ou des contrats inscrits dans le temps, comme les sites industriels (Forges de Courcelles) ou publics (Centre hospitalier), jusqu’au contrôle d’accès des visiteurs aux bureaux de la Préfecture…
On a dépoussiéré l’image du vigile résume avec pertinence la jeune chef d’entreprise.