Secours populaire : nouveau look pour une meilleure aide
L’antenne du Secours populaire de Chaumont est en train de réaménager ses locaux. Ces derniers ont été agrandis suite au réaménagement de l’ancien centre commercial du Cavalier par la Ville. L’objectif : accueillir encore mieux ses bénéficiaires.
L’ancien centre commercial du Cavalier est en plein changement. La Ville a réaménagé une partie des locaux et les a confiés au Secours populaire. Ce dernier occupait déjà un pan du bâtiment mais avait beaucoup de davantage de places pour accueillir ses bénéficiaires. Résultat : d’ici moins d’un mois, l’association caritative aura des locaux de 60 m2 supplémentaires. Une surface qui est en train d’être aménagée par les bénévoles.
Pour ceux qui se souviennent du centre commercial, les nouveaux locaux du Secours populaire correspondent à un café et à un kebab, depuis longtemps fermés. « Et encore avant, le kebab était une boulangerie », note Karine Goriot, responsable de l’antenne. Une fois ce dernier complétement aménagé, les bénéficiaires de l’association pourront y accéder par deux entrées distinctes. « Le local est juste à côté de celui déjà existant mais ils sont physiquement séparés », explique Pascal Dehaese, secrétaire générale du Secours populaire de Haute-Marne. Le tout sera renommé “Espace Solidarité Julien-Lauprêtre”, en hommage à l’ancien président du Secours populaire français, décédé en 2019.
La première entrée à droite existe déjà et est régulièrement utilisée par les bénéficiaires de l’association. Il s’agit du local où sont entreposés les denrées alimentaires. Quand l’aménagement sera terminé, il n’y aura plus que ce type de produits exclusivement au niveau de l’entrée actuelle. « On y trouve d’abord les denrées de base, qui nous viennent du fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). Il s’agit de pâtes, de riz, de boîtes de conserve, d’huile mais aussi de quelques produits surgelés », détaille Karine Goriot. Ces produits sont réservés aux bénéficiaires du Secours populaire et sont distribués gratuitement, une fois par mois.
Comme une vraie boutique
Juste après, se trouvent d’autres types d’aliments plus spécifiques comme de l’épicerie, des produits frais… Ces derniers proviennent de dons des grandes surfaces locales ou d’échanges avec d’autres antennes du Secours populaire. Là, ils ne sont pas distribués gratuitement mais sont vendus, à un tout petit prix. Cet argent sert aux actions de solidarité de l’association. Les bénéficiaires peuvent s’y rendre deux fois par mois maximum.
Tout y est disposé comme dans une vraie boutique. « Le fait de laisser un prix, même symbolique, leur laisse une certaine fierté d’acheter eux-mêmes ce qu’ils consomment », a constaté Karine Goriot. Ces produits sont également disponibles pour d’autres personnes. « Parfois, certaines, comme des retraitées par exemple, perçoivent un revenu trop juste pour pouvoir bénéficier des produits du fonds européen mais, elles n’ont quand même pas de hauts revenus. Alors, en s’inscrivant, elles peuvent venir acheter les autres denrées. »
Avec la seconde entrée du Secours populaire, ce dernier pourra proposer plusieurs zones : une partie vestiaire avec des vêtements de seconde main, un coin hygiène, un autre pour la détente et un espace Internet. Il devrait même y avoir quelques objets de braderie, comme de la vaisselle. Ainsi, les bénéficiaires pourront être reçus dans un bel endroit, assez grand et en état. Les bénévoles ne sont pas non plus laissés de côté puisqu’un espace pause leur sera réservé.
Actuellement, le Secours populaire de Haute-Marne distribue de l’aide, essentiellement alimentaire, à plus de 3 500 personnes. A Chaumont, on accueille 40 % des bénéficiaires. Si le chiffre est en hausse au niveau départemental, il est plutôt stable pour l’antenne de Chaumont. A noter que de plus en plus de personnes bénéficient de l’antenne mobile “Chez vous partout”. Il s’agit d’un service à domicile mis en place pour ceux ne pouvant se déplacer au Secours populaire. Le véhicule est banalisé et donc discret. Un moyen de toucher davantage de personnes dans le besoin. Une soixantaine de bénéficiaires y sont inscrits, à Bologne, Clinchamp, Rimaucourt ou encore Froncles. Il s’agit aussi d’un moyen pour les bénévoles de repérer d’autres soucis chez elles.
Laura Spaeter
En attente de relogement
Les bureaux de la Fédération de Haute-Marne du Secours populaire se situent juste un peu plus haut, toujours au Cavalier, au 5 rue Robespierre. Mais Chaumont Habitat, le bailleur social propriétaire de l’immeuble, a décidé de le détruire à la mi-juin. Pour l’instant, Pascal Dehaese, le secrétaire général, ne sait pas où vont pouvoir déménager les bureaux. Il attend une proposition de la Ville ou de Chaumont Habitat, sachant que le temps presse.
On cherche des volontaires
Pour bien fonctionner, le Secours populaire aurait besoin de deux à trois bénévoles supplémentaires, pour le tri mais aussi pour la distribution. Cette dernière a lieu tous les mardis et jeudis mais les personnes volontaires pourront venir selon leurs disponibilités, même s’il ne s’agit de quelques heures par semaine, sachant que le tri se fait les autres jours de la semaine. Actuellement, quatre personnes s’en chargent essentiellement : Jessica, Armine, Monique et Karine. Les quelques autres se rendent disponibles pour les distributions et de façon plus ponctuelle. Si le bénévolat vous intéresse, il suffit d’envoyer un mail à contact@spf52.org