Sécheresse : l’épée de Damoclès
Après deux mois avec de très faibles précipitations, la journée très pluvieuse du 11 mai a fait du bien aux cours d’eau haut-marnais, dont le niveau baissait à vue d’œil. Pour autant, quelques jours plus tard, les niveaux restent bas pour un printemps.
Le ministère de la Transition écologique a réuni le Comité national de l’eau ce jeudi soir. Les données mesurées au niveau national durant le mois d’avril – avec les débits des rivières, la recharge des nappes, l’humidité des sols, la quantité de pluie tombée et les prévisions saisonnières – ont permis d’élaborer une carte montrant les zones à risques pour cet été. Arborant la couleur orange, la Haute-Marne figure dans les départements où la sécheresse est probable, comme les Vosges, l’Aube ou la Côte d’Or.
Le ministère souhaite alerter les territoires concernés sur ce péril et « éviter les pénuries d’eau d’ici al fin de l’été, comme la France a pu en connaître l’été dernier, mais également l’année précédente pour la Haute-Marne par exemple. En 2019, treize départements ont subi des ruptures d’approvisionnement de longue durée : jusqu’à 100 jours en Ariège et en Haute-Saône, parfois sur des portions étendues de leur territoire.
Pour anticiper ces épisodes de sécheresse, les préfets réunissent actuellement leurs partenaires pour prendre les premières mesures d’anticipation lorsqu’elles sont nécessaires. L’idée étant, en substance, de ne pas créer de surcrise en cette période Covid.
Ce jeudi, il a également été annoncé qu’un service numérique d’information sur les restrictions d’usage sera développé afin de faire connaître plus simplement et rapidement au grand public la situation de déficit et les mesures à respecter.
S. C. S.