Séance inaugurale de la CCBJC : c’était il y a dix ans
La Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne (CCBJC) a tenu son premier conseil lundi 13 janvier 2014, à la salle des fêtes de Joinville. Petit retour en arrière sur cette séance inaugurale loin du consensus d’aujourd’hui.
Née de la fusion de Marne Rognon, des cantons de Doulevant-le-Château et Poissons, la nouvelle EPCI rassemblait 58 communes (plus Busson qui l’a intégré le 1er février). Soit autant que de dossiers inscrits à l’ordre du jour. Un menu par conséquent copieux qui a donné lieu à quelques échanges mettant à jour des divergences d’opinions. En voici deux extraits :
« Le ton a été donné lors de l’élection, à bulletin secret, de dix vice-présidents. Un choix qui n’a pas été validé à l’unanimité. Sur les 78 délégués présents au moment du vote (ils étaient 81 par la suite), quatre ont voté contre et quatre se sont abstenus. Cette divergence s’est accentuée par la suite. Et notamment lors de l’élection du premier vice-président qui mettait en concurrence Jean-Marc Fèvre et Philippe Neveu. C’est finalement l’ancien président de la communauté de communes de la région de Doulevant-le-Château qui l’a emporté avec 44 voix contre 29 au chargé des finances de la communauté de communes Marne Rognon ». Même constat pour neuf autres (dans l’ordre du second au dixième) : Damien Thieriot (71 voix), Philippe Neveu (54 voix), Pierre Ehrhard (72 voix), Thierry Paquet (64 voix), Jean-François Maréchal (69 voix), Joël Agnus (67 voix), Gilles Lavocat (48 voix), Christian Maigrot (47 voix), Jérôme Martin (44 voix). Au final, l’exécutif était composé de six représentants de l’ancienne CCMR (dont la présidente, Simone Martin), quatre du canton de Poissons et un du canton de Doulevant-le- Château.
« Un autre dossier qui a animé les débats. Il concernait le choix entre la taxe et la redevance pour les ordures ménagères. La taxe ayant été rejetée par 46 voix contre 31, la question a été de savoir comment faire face aux charges de personnel en découlant (37 000 €) et aux impayés qui représentent près de 8 % de la somme à reverser au Smictom. Selon le calcul incluant ces charges le montant de la redevance pour 2014 s’établit à 96 € par an et par habitant contre 86 € en 2013. Une augmentation jugée inacceptable par une large majorité de délégués. Mais comment faire pour équilibrer un budget de 1 163 444 € ? Au cours du débat, plusieurs représentants ont exprimé leur souhait de rendre cette compétence aux communes. D’autres, comme le maire de Rouvroy-sur-Marne, ont suggéré de compenser les charges par une contribution du budget général. Autrement dit par l’impôt. C’est finalement cette solution qui a été retenue par une majorité de délégués qui avaient pourtant rejeté, peu de temps avant, la formule taxe ».