Se jouer des pièges de la dictée

En France, les dictées se sont généralisées en 1850 et ont généré la publication de nombreux recueils de dictées. La plus ancienne est attribuée à l’écrivain Prosper Mérimée, académicien du XIX^e, et réputée difficile.

Samedi 19 mars, à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la francophonie, l’association Langres-Montréal-Québec a proposé une dictée francophone. La médiathèque Bernard-Dimey était partie prenante avec trois autres médiathèques du département.

Une dizaine de passionné(e)s de la langue française ont participé à cette activité linguistique – ludique – bien française avec une première partie “Effervescence nordiste” conçue par l’écrivaine Annie Degroote et une seconde “Québécoise depuis 30 ans ”. Une dictée francophone aux accents québécois avec une rédaction de Claire Clozel et Brigitte Deceukeleire.

C’est une correction ludique qui a été proposée par Cécile Dehan, responsable de la médiathèque Bernard-Dimey. Il y avait beaucoup de difficultés et particularismes linguistiques des Hauts-de-France avec des mots comme hallekerke, waterzoï, hochepot, Marie Grauette (une sorcière) et autre berguenaeres. Pour le particularisme linguistique du Québec, des mots comme à boute, jasette, s’épivarder ou autre enfirouaper. Quelques difficultés grammaticales présentes dans ces deux textes ont donné quelques soucis aux participants. Une dizaine de “mots de départage” en cas d’égalité était proposé comme mycorhize, haquenée, thallophyte ou triskaidékaphobie. Des récompenses seront attribuées en mai au niveau national avec comme premier prix un billet d’avion aller-retour Paris-Montréal. L’Association Bernard-Dimey, avec le concours de la médiathèque éponyme, a offert en gratification un bon pour un spectacle du prochain festival Bernard-Dimey, prévu du 25 au 28 mai.