Sded 52-guides composteurs : rien ne va plus
Dans une lettre ouverte, le président du Sded, Jean-Marc Fèvre, annonce mettre un terme au partenariat avec l’association des guides composteurs.
On avait bien compris lors de l’assemblée générale des guides composteurs du 9 mars qu’il y avait de l’eau dans le gaz entre l’association et le syndicat départemental énergie et déchets (Sded 52). Jacques Ecosse, le président fondateur des composteurs s’était en effet ému d’un courrier reçu de la part du Sded l’ayant laissé « KO debout ». Dans ce premier courrier, le président du syndicat, Jean-Marc Fèvre, reprochait à Jacques Ecosse de faire adhérer les guides composteurs au collectif Tournesols, créé il y a plus de 30 ans. Collectif qui, à l’origine, s’était constitué en opposition à la construction de l’usine d’incinération des déchets.
Inquiétudes fondées
Jacques Ecosse s’inquiétait le 9 mars de l’avenir du partenariat entre les guides et le Sded. Des inquiétudes fondées. En effet, dans une lettre ouverte adressée cette semaine à Jacques Ecosse, Jean-Marc Fèvre annonce que, « dans les conditions actuelles et en lien avec l’ensemble des vice-présidents du SDED 52, je vous informe ne pas vouloir donner de suite au partenariat entre nos structures. »
Où l’on reparle des oppositions d’il y a 30 ans
La lettre ouverte, dont Jacques Ecosse a eu connaissance, va loin. « trop loin », selon l’intéressé. Jean-Marc Fèvre parle de trahison de la part de Jacques Ecosse, « à l’égard du Syndicat départemental d’énergie et des déchets 52 et, indirectement, des membres de votre association. » « Il y a quelques années (…) vous m’aviez formulé votre engagement à parfaitement dissocier votre rôle de président de l’association des guides composteurs, de votre activité au sein de Tournesols (…) une association qui a farouchement combattu, il y a près de 30 années de cela, l’existence même d’un centre de valorisation énergétique des déchets non recyclables en Haute-Marne (…) ».
Jean-Marc Fèvre indique qu’il faisait partie de ceux qui, à l’époque, ont « eu à vivre vos agissements et c’est aussi en leur nom et en leur mémoire que je vous adresse cette lettre ouverte. » « Quoiqu’il en soit et sur les fondements de vos promesses, je décidais en 2018 de poursuivre le partenariat entre le Syndicat départemental et l’association des guides composteurs, considérant l’intérêt suprême de la promotion de la pratique du compostage auprès du grand public. Chaque année, 11 000 € ont ainsi été mobilisés par le Syndicat départemental au profit du développement de l’association des guides composteurs, somme issue de la contribution des Haut-Marnais à la gestion des déchets ménagers », ajoute Jean-Marc Fèvre.
Jacques Ecosse, fondateur des guides composteurs : je n’ai jamais vécu un truc pareil
Il revient sur le conseil d’administration des guides composteurs du 7 février. « Vous enclenchez le processus d’adhésion de l’association au collectif Tournesols dont vous êtes administrateur, parachevant ainsi votre œuvre de décrédibilisation du Syndicat départemental (…) », affirme Jean-Marc Fèvre qui accuse Jacques Ecosse de faute individuelle lourde de conséquences, « alors que vous tentez de faire peser sur le Syndicat départemental la question du devenir de l’association (…) ».
En clair, Jean-Marc Fèvre reproche à Jacques Ecosse de mélanger ses casquettes, celle de président des composteurs partenaires du Sded et celle d’administrateur de Tournesols jadis opposé au projet phare de l’ancien syndicat départemental. Jacques Ecosse trouve que la nouvelle lettre de Jean-Marc Fèvre va beaucoup trop loin. Il indique que l’adhésion de l’association des composteurs à Tournesols a été votée de manière transparente et non insidieuse en conseil d’administration. « A bientôt 77 ans, je n’ai jamais vécu un truc pareil. Je serais un perturbateur ? Je dénigrerais le Sded ? », s’étonne Jacques Ecosse, de nouveau KO debout.
Le collectif Tournesols a décidé de se réunir ce lundi 18 mars pour évoquer le sujet. Quant à Jacques Ecosse, qui fait progresser la cause du compostage depuis plus de 15 ans, il souhaite aujourd’hui rencontrer Jean-Marc Fèvre « seul à seul. »
C. C.